Musée - Vol

Stefan G., voleur pathologique de plumes rares conservées dans les musées

Par Marine Vazzoler · lejournaldesarts.fr

Le 15 juin 2017 - 373 mots

MONDE

ALLEMAGNE, SUISSE, AUTRICHE [15.06.17] – 8 musées d’histoire naturelle allemand, autrichien et suisse déplorent la disparition de plumes d’oiseaux rares conservées dans leurs réserves. Soupçonné d’être l’auteur de ces vols, un habitué de ces établissements comparaît devant le tribunal dans 3 semaines.

Le musée d’histoire naturelle de Berlin est le premier à avoir lancé l’alerte sur la disparition dans ses collections de plusieurs plumes rares et précieuses. Lundi 12 juin, la ministre de la Culture allemande Monika Grütters confirmait, quant à elle, que la Zoologische Staatssammlung de Munich (un institut de recherche en zoologie) avait également été victime d’un vol similaire et déplorait la perte d’au moins 57 plumes. 8 musées à Bâle, Bern, Berlin, Francfort, Munich, Neuchâtel-sur-Rhin, Stuttgart et Vienne seraient concernés par cette série de cambriolages.

Après enquête, les soupçons se sont portés sur un homme, Stefan G. (45 ans), passionné de rapaces et chez qui la police aurait retrouvé, en perquisitionnant son domicile, 17 250 plumes de 167 espèces différentes. Féru d’oiseaux, l’homme a de réelles connaissances en la matière ce qui l’aurait aidé à s’attirer la confiance et la sympathie des conservateurs qui le laissaient entrer dans les réserves, pensant qu’il venait s’y documenter. Ces 8 musées étant peu sécurisés, Stefan G. n’aurait donc eu aucun problème à repartir avec son butin. Son procès débute dans 3 semaines.

Ce n’est pas la première fois que les musées d’histoire naturelle sont confrontés à des vols de ce type. Il y a quelques années, 23 000 tablettes d’écritures anciennes et 1 000 fossiles avaient été saisis au domicile du voleur qui se trouvait être par ailleurs un élu SPD (Parti Social-Démocrate allemand). Les failles des systèmes de sécurité de ces établissements faciliteraient le vol de ces objets (plantes et animaux) qui figurent à la troisième place, après les armes et les drogues, de produits illégaux se vendant le mieux. Selon Mathias Lötscher, de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire, rien qu’en Suisse, on recenserait près de 200 cas de contrebande chaque année d’animaux protégés.

Si la plupart de ces vols sont commis pour des motifs pécuniaires, d’autres le sont par des collectionneurs pathologiques qui, comme Stefan G., « font passer leur passion au-dessus des lois » rapporte le quotidien suisse Aargauerzeitung.

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