Le « War Heritage Institute » belge ne fait pas l’unanimité

Par Marine Vazzoler · lejournaldesarts.fr

Le 12 mai 2017 - 370 mots

BRUXELLES (BELGIQUE) [12.05.17] – Lancé le 8 mai dernier à l’occasion du 72e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le « War Heritage Institute » va gérer et coordonner un réseau de 4 musées et sites militaires belges. Un projet qui suscite des critiques.

Le ministre fédéral belge de la Défense, Steven Vandeput (du parti N-VA, alliance néo-flamande) a donné, le 8 mai, le coup d’envoi du « War Heritage Institute » qui regroupe le Musée Royal de l’Armée, l’Institut des vétérans, le Mémorial national du Fort de Breendonk ainsi que le pôle historique de la Défense.

Bien qu’approuvée par la Chambre belge le 27 avril dernier, la création de cet ensemble ne fait pas l’unanimité. Ainsi le Parti Socialiste belge (PS), le Parti du Travail de Belgique (PTB) et les Démocrates fédéralistes indépendants (DéFi) s’y sont opposés.

En charge de la gestion du réseau des quatre sites et musées militaires qu’il regroupe, le « War Heritage Institute » est un organisme d’intérêt public qui s’est donné différentes missions : une de valorisation du patrimoine militaire belge et de « la mémoire des conflits armés sur le sol belge ou impliquant des belges à l’étranger » et une autre consistant à « gérer, acquérir, conserver et restaurer des collections d’objets, de documents et de témoignages immatériels pour une période qui s’étend du Moyen-Âge à nos jours. » Des missions que le directeur et le président par intérim, Michel Jaupart (ex administrateur général) entend bien défendre.

Pour certains, cependant, ce regroupement de sites et musées au sein d’un même institut ne serait « pas étranger à un besoin de rationalisation budgétaire » et donc pas nourri seulement par des intentions scientifiques. Il intervient dans un contexte de baisse de fréquentation générale observée au sein des musées belges et notamment au sein du Musée Royal de l’Armée qui a perdu la moitié des ses visiteurs en un an.

D’autres craignent que ce rassemblement au sein d’un même institut malmène les collections du musée Royal de l’Armée. Ils redoutent la régionalisation des collections du musée. Ce à quoi Michel Jaupart à tenu à répondre que si certaines collections allaient se déplacer temporairement d’un site à l’autre, elles ne feraient pas de dépôts définitifs entres les établissements appartenant au réseau du « War Heritage Institute. »

Légende photo

Intérieur du Musée royal des forces armées et de l'histoire militaire de Bruxelles, Belgique © Photo Romaine - 2016 - Licence CC BY-SA 3.0 

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