Unesco

Unesco : le grand oral d’Audrey Azoulay

Par Francine Guillou · lejournaldesarts.fr

Le 28 avril 2017 - 345 mots

PARIS [28.04.17] – Candidate à la direction de l’Unesco, Audrey Azoulay a défendu sa vision stratégique devant le Conseil exécutif réuni à Paris en réunion plénière les 26 et 27 avril.

Éducation, sciences, culture : dans sa vision stratégique déposée lors de sa candidature surprise le 15 mars dernier, l’actuelle ministre de la Culture Audrey Azoulay a placé les priorités qu’elle compte mettre en avant si le Conseil exécutif de l’Unesco la choisit en novembre prochain.

Auditionnée le 26 avril avec les huit autres candidats proposés par l’Azerbaïdjan, la Chine, l’Égypte, le Guatemala, l’Irak, le Liban le Qatar et le Viet Nam, la Française a défendu son projet dans un exercice davantage diplomatique que programmatique.

Devant le représentant iranien la questionnant sur les principes fondateurs de l’Unesco, Audrey Azoulay a réitéré son engagement à renforcer les deux piliers de l’organisation : l’éducation et la science, évoquant le rôle unique de l’Unesco en tant que « forum intellectuel au service de valeurs universelles. »

En réponse à la Suède, la candidate a déclaré être prête à une réforme des programmes de l’Unesco pour mieux les intégrer dans les instances onusiennes et à intensifier les actions des bureaux de l’Unesco hors de ses sièges. Pour Audrey Azoulay, il faut « redonner à l’Unesco la centralité qu’elle porte par ses missions et ses valeurs et lui permettre de porter un humanisme. »

Déclarant vouloir « poursuivre un travail inlassable en matière de recherche de financements, que ce soit auprès des États, pour qu’ils amplifient leur responsabilité en matière de solidarité internationale, ou à travers la mise en place de nouvelles formes de financements », elle se montre particulièrement ambitieuse, tant l’organisation est tributaire du financement volontaire des États membres.

Objectif de la future ex-ministre de la Culture lors de cet exercice : chercher le consensus, dans une équation diplomatique complexe. Car sans doute faudra-t-il plus que cela pour l’emporter en novembre prochain face au grand favori, le Qatari Hamad al-Kuwari. L’émirat aurait engagé près de trois millions d’euros pour défendre son candidat. Mais la multiplication des candidatures des pays arabes pourrait bien rebattre les cartes.

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Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication © photo MCC / Didier Plowy

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