Musée

Le Victoria & Albert Museum va accroître la surface d’exposition de la photographie

Par Marine Vazzoler · lejournaldesarts.fr

Le 7 avril 2017 - 380 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [07.04.17] – Porté par l’acquisition l’année dernière de la collection de photographies de la Royal Photographic Society, le Victoria & Albert Museum va ouvrir un nouvel espace. Il devrait être inauguré à l’automne 2018.

Le Victoria & Albert Museum à Londres - Phpto Diliff
Le Victoria & Albert Museum à Londres.
Photo Diliff

Le Victoria & Albert Museum veut offrir un écrin à l’une des plus vastes collections de photographies du monde. Le musée londonien va démarrer la construction d’un nouvel espace dans ses locaux de South Kensington. Dessiné par l’architecte David Kohn, ce futur lieu permettra de doubler la surface d’exposition consacrée à la photographie.

Il ouvrira ses portes au public en deux phases : une première partie de ce bâtiment destinée à l’exposition des photographies sera inaugurée fin 2018 tandis que dans un deuxième temps (dont la date n’est pas précisée), un espace d’enseignement et de recherche, une bibliothèque et une chambre noire verront le jour. Le budget des travaux n’a pas été communiqué.

Si le musée projetait déjà d’agrandir ses espaces d’exposition dédiés à la photographie, l’acquisition en février 2016 de la collection de la Royal Photographic Society (RPS) a accéléré le mouvement.

Hébergée depuis 2003 au National Science and Media Museum de Bradford dans le Yorkshire, la collection de la RPS est impressionnante par son ampleur. Elle comprend 270 000 photographies dont les toutes premières photographies réalisées en 1820, des daguerréotypes, les premières photographies en couleurs, de nombreux livres et journaux, des appareils et des équipements photographiques (comprenant les premières caméras de William Henry Fox Talbot), les travaux de pionniers dont Hill & Adamson, Roger Fenton, Julia Margaret Cameron ainsi que des photographies d’artistes contemporains.

La collection de photographies du V&A Museum et celle du RPS combinées permettront au musée de présenter, dans une muséographie complètement repensée, l’invention puis le développement international de la photographie, du début du XIXe siècle à nos jours. Le musée projette également de numériser ses nouvelles acquisitions.

Le projet suscite cependant des critiques inattendues. Le Guardian rapporte que lorsque le musée a annoncé qu’il se portait acquéreur de l’importante collection de la RPS conservée alors à Bradford, nombre de voix s’y sont opposées arguant que cela ne ferait que renforcer la centralisation de la culture à Londres. Une lettre de mécontentement avait même été écrite et signée par des artistes et professionnels de la photographie tels que David Hockney.

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