Disparition

Décès de James Rosenquist, un des pionniers du pop art

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 3 avril 2017 - 330 mots

NEW YORK (ETATS-UNIS) [01.04.07] - L'artiste américain James Rosenquist, qui a joué un rôle essentiel dans l'émergence du pop art avec ses toiles et ses installations, est décédé vendredi à l'âge de 83 ans, selon son site officiel.

Né le 29 novembre 1933 dans le Dakota du Sud, il a démarré sa carrière en peignant des panneaux publicitaires, avant de s'établir dans un atelier du sud de Manhattan et de travailler à ses propres créations. 

« Mes affiches étaient de l'art », expliquait-il lors d'un entretien à la station de radio publique WNYC en 2004, évoquant la difficulté de rendre fidèlement le visage des acteurs de cinéma sur les affiches de films qu'il peignait. 

Cette première expérience de peintre l'a mis au contact de l'esthétique publicitaire, influence déterminante du pop art, qui l'a largement réutilisée et détournée. Il a aussi intégré, dans ses premières oeuvres, une série d'objets de consommation courante, autre tendance forte du pop art. Il est ainsi, principalement avec Roy Lichtenstein et Andy Warhol, l'un des fondateurs de ce nouveau courant, initialement décrié par les classicistes mais rapidement devenu majeur dans le monde de l'art. 

Son tableau le plus célèbre, « F-111 » (1964-65), oeuvre monumentale de 3 mètres de haut sur 26 mètres de long, mêle ainsi des spaghettis, une petite fille sous un casque à permanente et un champignon atomique. Cette toile, sans doute la plus célèbre, est actuellement exposée au Museum of Modern Art (MoMA) de New York. 

Directement inspirée de la signalétique publicitaire, « Be Beautiful » a établi, en 2014, un record pour l'artiste avec 3,3 millions de dollars lors d'une vente à New York organisée par la maison Sotheby's. 

James Rosenquist s'est ensuite éloigné progressivement de l'esthétique consumériste, s'aventurant même dans l'abstraction, avec un goût toujours prononcé pour les toiles de grande dimension. 

James Rosenquist revendiquait une peinture actuelle, tournée vers le présent. « Je vis aujourd'hui. Le temps, c'est maintenant », disait-il en 2004. « Il y a tellement d'idées autour de moi, donc pourquoi parler du passé ? »

Légende photo

James Rosenquist dans son studio en Floride, Etats-Unis Russ Blaise - 2008 - Licence domaine public CC0 1.0

Site officiel de James Rosenquist

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