Un ancien conservateur de musée à Perpignan condamné à 18 mois de prison avec sursis pour vol

Par Marine Vazzoler · lejournaldesarts.fr

Le 27 mars 2017 - 317 mots

PERPIGNAN (PYRENEES-ORIENTALES) [27.03.17] – Jacques Deloncle, ancien conservateur du Castillet et du Musée Casa Païral-Joseph Deloncle, a été condamné par le tribunal correctionnel de Perpignan pour avoir volé des œuvres d’art dans les réserves du musée et les avoir revendues.

Jacques Deloncle (70 ans), ex-conservateur du Musée Casa Païral-Joseph Deloncle, a été reconnu coupable, le 23 mars, du vol d’œuvres d’art appartenant à la commune ainsi que de la falsification des registres d’inventaires du musée. Le fondateur de ce musée catalan des arts et traditions populaires était son père, Joseph Deloncle.

Depuis 2012, le fonctionnaire était suspecté d’avoir dérobé trois statues de procession dans les réserves du musée. Il aurait revendu deux de ces trois statues dont une, représentant une vierge, à des antiquaires installés aux abords de la cathédrale Saint-Jean de Perpignan. Les commerçants auraient remis un chèque de 700 euros à Jacques Deloncle.

Selon des informations rapportées par l’Indépendant, c’est un employé municipal qui aurait alerté la ville en voyant cette statue de Vierge trôner dans la vitrine des commerçants. Jacques Deloncle est alors placé en garde à vue par la police judiciaire de Perpignan. Lors de ses auditions en 2012 il affirme avoir acheté les statues et qu’elles faisaient « partie de son patrimoine personnel. »

Quatre années ont été nécessaires pour que des investigations, dont l’analyse des inventaires, établissent la disparition d’autres biens culturels municipaux, probablement victimes eux-aussi d’agissements frauduleux.

Le 23 mars, Jacques Deloncle a été déclaré coupable, outre du vol et de la revente de ces statues, de la destruction d’un inventaire du musée et de son remplacement par un faux registre. Une peine de 18 mois de prison a été prononcée à son encontre, ainsi qu’une amende de 6000 euros, et une interdiction à vie d’exercer une activité sociale, bénévole ou professionnelle en lien avec l’infraction qu’il a commise. Il est également privé, pour 5 ans, de ses droits civils et civiques.

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Vue du Castillet, Perpignan © Photo Jean-Pierre Dalbéra Suivre - 2016 - Licence CC BY-SA 2.0 

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