Disparition du photographe William Christenberry

Par Nathalie Eggs · lejournaldesarts.fr

Le 6 décembre 2016 - 401 mots

WASHINGTON (ETATS-UNIS) [06.12.16] – Connu pour ses clichés documentant sa région natale dans le sud des Etats-Unis, l’Alabama, William Christenberry s’est éteint le 28 novembre à l’âge de 80 ans. Il avait noué de solides amitiés avec les photographes Walker Evans et William Eggleston.

Atteint par la maladie d’Alzheimer, William Christenberry est décédé le 28 novembre dernier à l’âge de 80 ans, a confirmé son galeriste new-yorkais, Peter MacGill, au New York Times. Né en 1936 à Tuscaloosa (Alabama), William Christenberry a entretenu une relation particulière avec sa région d’origine, le comté de Hale (Hale County). Tout au long de sa vie, ses photographies, mais aussi ses peintures, dessins, collages et assemblages ont témoigné de son attachement à cette région et constitué une réflexion sur les raisons pour lesquelles il l’a quittée. En 2005, il avait notamment déclaré : « tout ce que je veux dire à travers mes œuvres émerge de ce que je ressens pour ces endroits – dans ses aspects positifs et négatifs ».

Après avoir étudié la peinture et la sculpture à l’Université de l’Alabama, il sort diplômé en 1959 et commence sa carrière en tant que peintre, en enseignant parallèlement la peinture à la Corcoran School of the Arts and Design à Washington. En 1961, il déménage à New York et se présente à Walker Evans, dont il a découvert le travail un an auparavant avec le livre Let Us Now Praise Famous Men (1941). Ce dernier l’aide à trouver du travail chez Time Life et l’encourage à poursuivre l’utilisation de son Kodak Brownie, son premier appareil photo reçu en 1944. Entre 1962 et 1968, William Christenberry a aussi enseigné à l’Université de Memphis, où il rencontre William Eggleston. A la découverte des clichés colorés de William Christenberry, William Eggleston commence lui-même à expérimenter les pellicules couleurs.

Les travaux de William Christenberry sont notamment conservés à la Corcoran Gallery (désormais intégrée à la National Gallery of Art de Washington), le Smithsonian American Art Museum, le MoMA ou encore le Withney. En 2013, la fondation Mapfre, à Madrid lui avait consacré sa première grande exposition en Europe (« William Christenberry, no son fotografías, son historias »). La galerie Pace / MacGill montre actuellement son travail au travers de l’exposition « William Christenberry: Summer-Winter » et, à partir du 9 décembre, le Maryland Institute College of Art, à Baltimore, revisitera ses clichés avec l’exposition « Laying-by Time ».

Légende photo

William Christenberry, Blue Trailer, Near Demopolis, Alabama, 1977, tirage argentique © William Christenberry, courtesy Pace/MacGill Gallery, New York

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