"Heroes" de Kamel Mennour : l'art contemporain aux enchères pour une bonne cause

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 17 octobre 2016 - 367 mots

PARIS [15.10.16] - Douze grandes galeries d'art contemporain internationales emmenées par Kamel Mennour participent à l'exposition "Heroes", dont les oeuvres seront vendues aux enchères lundi soir à Paris au bénéfice de la recherche sur les maladies génétiques.

Ces galeries prestigieuses - dont Sadie Coles, Eva Presenhuber, Pace, Kreo... - ont chacune offert une oeuvre destinée à la vente que la maison Christie's orchestrera au sein de l'institut Imagine, premier pôle européen de recherches et de soins sur les maladies génétiques.

"J'ai invité des confrères à se joindre à l'initiative que j'avais menée seul l'an dernier", a déclaré à l'AFP Kamel Mennour, dont la galerie du 8e arrondissement abrite "Heroes". "Ce ne sont que des monstres, habituellement en concurrence, alors je suis heureux de n'avoir essuyé aucun refus".

Parmi les oeuvres exposées, une pièce "sans titre" (2014) de l'Allemand Anselm Kiefer offerte par son galeriste Thaddaeus Ropac, ou "Stranger study #28" de l'Américain Glenn Ligon par Regent Projects (Los Angeles). "Il faut attendre un an pour avoir une pièce de cet artiste !", s'enflamme Kamel Mennour.

Un tirage chromogénique (2010-2012) de Cindy Sherman, une aquarelle de "Solstice IX" (2016) de Sam Gilliam, ou encore l'installation "Ultraviolet lava lovers"(2010) de l'Islando-Danois Olafur Eliasson sont quelques-unes des oeuvres à saisir.

La première édition de "Heroes" - clin d'oeil au titre de David Bowie -, a rapporté 3 millions d'euros, l'an dernier, intégralement reversés à l'institut Imagine.

A l'origine de l'initiative, "une histoire très personnelle... mon premier enfant a eu un grave problème de santé à un an et demi", a confié le marchand d'Anish Kapoor, Claude Levêque, Huan Yong Ping et Daniel Buren. Il s'est "juré de rendre à l'hôpital public ce que l'hôpital public a fait" pour son fils, âgé de quatorze ans aujourd'hui et en bonne santé.

Kamel Mennour a inauguré la semaine dernière sa première galerie à l'étranger, au coeur de Mayfair, quartier de Londres. "Moi qui, depuis dix ans, affirmais que je n'ouvrirais jamais à l'étranger... J'ai signé au lendemain du Brexit !" A quelques jours de l'ouverture la Foire internationale d'art contemporain (Fiac) de Paris, il estime que "le marché de l'art traverse une période de fêlure, se repositionne, que la spéculation est en baisse".

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