4.000 livres et des souvenirs : Philippe Bouvard disperse son "Petit Musée"

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 2 septembre 2016 - 355 mots

PARIS [01.09.16] - 4.000 livres aux reliures classiques, essentiellement de grands auteurs français du 19e siècle, et de nombreux souvenirs : Philippe Bouvard dispersera son \"Petit Musée\" aux enchères le 4 octobre à Drouot avant de quitter sa demeure parisienne, non loin des Champs Elysées.

"Je pensais que ce serait mes héritiers qui vendraient tout ça, finalement je suis mon propre héritier", explique Philippe Bouvard, qui fêtera en mars ses 50 ans de présence à l'antenne de RTL. "Je suis arrivé juste après le changement de nom de la station", anciennement Radio Luxembourg, plaisante le journaliste et humoriste, "87 ans bientôt".

Des "impôts qui augmentent", des "revenus plutôt en baisse", et surtout un escalier difficile à monter : "il a fallu, la mort dans l'âme, que je me sépare de cette maison où je vis depuis plus de 30 ans", déclare l'animateur historique des "Grosses Têtes" en balayant du regard les rayonnages où s'alignent éditions princeps, cuir rouge ou vert, et autographes encadrés sous verre.

Un espace que le commissaire-priseur Alexandre Millon a prévu de reconstituer à Drouot, meubles et rayonnages compris, avant la vente. Philippe Bouvard partagera désormais son temps entre un pied-à-terre parisien plus modeste et son appartement à Cannes.

Même s'il a dû céder en septembre 2014 la place de présentateur des "Grosses Têtes" à Laurent Ruquier, le journaliste a une "activité professionnelle presque normale" : l'émission "Allo Bouvard" les samedi et dimanche sur RTL, un billet quotidien dans Nice Matin, "douze mois sur douze", et une chronique hebdomadaire dans le Figaro Magazine. Sans compter les 65 livres déjà publiés - un par an.

Parmi les lots mis en vente par la maison Millon, des lettres manuscrites de François Mitterrand sur Jules Renard, auteur pour lequel il partageait avec l'ancien président une passion commune, et des autographes de Sacha Guitry.

Sur les rayonnages, pas un seul auteur étranger. "J'avoue -on peut le voir comme une lacune- que j'ai toujours fait une sorte de blocage avec la littérature étrangère", dit-il.

Chez les grands romanciers, Philippe Bouvard a une "icône", Gustave Flaubert. "Et son livre préféré ? « Bouvard et Pécuchet » ? Non, « Madame Bovary »".

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