Égypte - Musée

Grand Musée Égyptien (GEM)

Où en est la construction du Grand Musée Égyptien ?

Par Nathalie Eggs · lejournaldesarts.fr

Le 1 septembre 2016 - 388 mots

LE CAIRE / ÉGYPTE

CAIRE (EGYPTE) [01.09.16] – A 2 kilomètres des Pyramides de Gizeh, les travaux du Grand Musée Égyptien ont pris du retard et leur coût a dépassé leur estimation, mais le ministre des Antiquités égyptienne a pour objectif de terminer la première phase du chantier d’ici à la fin de l’année.

Le projet de la façade du Grand Egyptian Museum (GEM) © The Grand Museum Egyptian
Le projet de la façade du Grand Egyptian Museum (GEM).

Dans une interview accordée au Daily News Egypt, le ministre des Antiquités égyptienne, Khaled El-Anany, a déclaré avoir pour objectif d’achever la construction de la première phase du Grand Musée Egyptien d’ici à la fin de l’année, rapporte The Art Newspaper. Il a ajouté que le musée ouvrirait partiellement au public mi-2017. Initialement prévue en juillet 2015, l’ouverture de ce musée titanesque voulu par l’ancien ministre égyptien de la Culture Faroukh Hosny, avait pourtant été repoussée… à 2018.

Si l’idée de ce musée est née ans les années 1990, pour désengorger le Musée Egyptien du Caire installé place Tahrir et pour rivaliser avec les plus importants musées de la planète, sa construction n’a commencé qu’en 2012. Au terme d’un appel d’offres lancé en janvier 2002, c’est le cabinet d’architectes Heneghan Peng, dont le siège social est à Dublin, qui a été choisi en juin 2003 pour sa conception : situé en contrebas de la nécropole de Gizeh, près du Caire, l’édifice de 100 000 m2 (dont 20.000 m² de salles d’exposition) accueillera 100 000 antiquités, dont 45 000 en provenance du trésor de Toutankhamon découvert en 1922 dans la vallée des Rois à Louxor. Le bâtiment des réserves du musée est déjà achevé.

En 2012, un contrat a été conclu entre le conseil suprême des antiquités égyptiennes et le groupe national Orascom Construction Industries (OCI) associé à son partenaire belge Besix. D’un montant de 810 millions de dollars, le projet a été financé à hauteur de 65 % par l'Agence de coopération internationale du Japon. Depuis, le budget à dépassé le milliard de dollars. Alors que le retard des travaux est amputé à l’instabilité politique qui règne en Egypte depuis la révolte populaire de 2011, Khaled El-Anany espère bien que l’ouverture du musée redorera le blason du pays et fera revenir les touristes. Quatre millions de visiteurs par an sont attendus sur le site. Or, au premier semestre 2016, seulement 3 millions de touristes se sont rendus en Egypte, soit 50 % de moins qu’au premier semestre 2015.

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