Une vente aux enchères de 28 Miró rapporte 62.000 euros pour les réfugiés

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 20 mai 2016 - 330 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [19.05.16] - Une vente aux enchères de 28 oeuvres du peintre espagnol Joan Miró organisée jeudi à Londres au profit des réfugiés a permis de récolter 47.600 livres (61.600 euros), a annoncé la maison Christie's

Cette somme, supérieure aux estimations, devait être reversée à la Croix-Rouge.

L'ancien propriétaire des oeuvres, le petit-fils de l'artiste catalan, avait expliqué à l'AFP avant la vente qu'il avait décidé de faire don de cette collection parce que c'est ce que Miró aurait souhaité.

"Je me considère comme l'exécutant de ses volontés et j'aspire à faire ce que lui-même aurait fait s'il était toujours vivant", a confié Joan Punyet Miró.

"Miró a traversé beaucoup d'épreuves dans sa vie. Il a connu la faim, l'exil pendant la guerre civile espagnole, la Deuxième Guerre mondiale et connaissait la désolation des camps de réfugiés".

Exilé à Paris pendant la Guerre civile espagnole entre 1936 et 1939, Miró, sympathisant républicain, avait suivi de près le sort des réfugiés espagnols fuyant le régime de Franco.

"Il a toujours voulu aider les personnes défavorisées, les réfugiés et les exilés. S'il était toujours vivant, il considérerait que ce qui se passe aujourd'hui en Syrie pourrait arriver demain en Espagne", a encore déclaré Punyet.

Depuis le début du conflit en Syrie en 2011, plus de 4,8 millions de réfugiés ont fui le pays et contribué à alimenter la plus grave crise migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale. Selon l'ONU, quelque 60 millions de personnes sont réfugiées et déplacées à travers le monde.

Miró, qui est décédé en 1983 à l'âge de 90 ans, avait des raisons personnelles d'être reconnaissant envers la Croix Rouge. Un médecin de l'organisation humanitaire internationale avait sauvé la jambe de sa fille, la mère de Joan Punyet Miro, lorsque celle-ci avait été gravement blessée dans un accident de voiture en 1965.

"Mon grand-père a fait une tapisserie pour la Croix-Rouge en guise de remerciement pour avoir sauvé sa fille, son unique enfant", a dit Joan Punyet Miro.

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