La coupole dorée de la cathédrale orthodoxe de Paris domine désormais les berges de la Seine

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 21 mars 2016 - 372 mots

PARIS [19.03.16] - Le premier des cinq bulbes de la future cathédrale orthodoxe de Paris, sur les berges de la Seine, a été hissé samedi matin à 37 mètres du sol par une grue, en présence d'officiels français et russes et d'une poignée de fidèles, a constaté une journaliste de l'AFP.

Précédant l'inauguration officielle de la cathédrale de la Sainte-Trinité, prévue pour octobre, la pose de cette coupole de huit tonnes, fabriquée à partir de matériaux composites, est l'aboutissement d'un projet qui remonte à plusieurs années.

Lors d'une visite en France à l'automne 2007, Alexis II, alors patriarche de l'Église orthodoxe russe (décédé en décembre 2008), avait souhaité la construction d'une nouvelle église orthodoxe à Paris, et l'ancien président Nicolas Sarkozy s'était dit prêt à soutenir ce projet.

Dans cette optique, l'État russe avait acheté en 2010 quai Branly, non loin de la tour Eiffel, un terrain de 4.000 m2 où se dressait le siège de Météo-France, dans un secteur très protégé par les règles d'architecture et du patrimoine.

Après le veto mis, pour des raisons esthétiques, par l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë au projet architectural initial, c'est finalement celui de l'architecte Jean-Michel Wilmotte qui avait été retenu. Après la démolition du bâtiment de Météo-France, le chantier avait démarré en juillet 2014.

Ce "Centre spirituel et culturel orthodoxe russe" a vocation à abriter, en plus de l'église, une école bilingue, une maison paroissiale et les services culturels de l'ambassade.

Le dôme a été fabriqué par Multiplast, une entreprise basée à Vannes, en Bretagne, qui fabrique de grands multicoques de course autour du monde.

Au total, 90.000 feuilles d'or seront nécessaires pour recouvrir les cinq bulbes.

Au pied des hautes palissades installées par Bouygues, maître d'oeuvre du chantier, une poignée de fidèles russes, appareils photo en bandoulière, ont assisté à la manoeuvre, dont un couple en habit traditionnel, qui brandissait le drapeau russe.

Parmi les officiels qui ont pris la parole lors de la cérémonie de pose figuraient, côté français, le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, et, côté russe, l'ambassadeur de Russie Alexandre Orlov ainsi que le vice-premier ministre russe, Sergueï Prikhodko.

Futur maître des lieux, l'évêque Nestor a présidé une cérémonie du baptême des croix.

Légendes photos

Pose du 1er bulbe de la Cathédrale de la Sainte-Trinité, cathédrale orthodoxe russe en cours de construction, située à l'angle des avenues Rapp et Bosquet et du quai Branly à Paris, en face du pont de l'Alma, le 19 mars 2016 © photo Ludosane

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