Alpes-Maritimes : des centaines d'objets archéologiques saisis chez un revendeur sur Internet

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 11 février 2016 - 323 mots

MARSEILLE (PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR) [11.02.16] - Les douanes judiciaires ont mis la main sur plusieurs centaines d'objets archéologiques - pointes de flèches en silex ou objets antiques - et d'animaux naturalisés au domicile, situé à la limite des Alpes-Maritimes et du Var, d'un homme qui en faisait commerce sur Internet.

Le "e-commerçant, dissimulé sous un pseudonyme" revendait sur son site personnel et sur un site marchand connu ces objets, en tirant son revenu, a expliqué le chef d'enquête du Service national de douane judiciaire (SNDJ) Florent Nourian à l'AFP.

Les perquisitions réalisées à son domicile ont permis aux douaniers de mettre la main sur des centaines d'objets: "ont notamment été saisis des objets préhistoriques (paléolithique et néolithique) originaires du continent africain et du bassin méditerranéen, plus de 500 pointes de flèches en silex taillés, des objets antiques (des céramiques, des lampes...) d'Afrique du Nord, des objets métalliques romains (bronze et fer), des monnaies, anneaux, boucles de ceintures de l'époque gauloise ainsi que des monnaies médiévales", explique le SNDJ dans un communiqué.

Le parquet de Draguignan a indiqué avoir demandé une expertise de ces objets, pour déterminer leur nature, et notamment s'il s'agit de véritables objets archéologiques ou d'imitations.

"S'agissant des animaux naturalisés qui sont protégés (...), trois défenses d'éléphant et deux de morses en ivoire, des crânes de singe, des têtes d'alligator, deux peaux de python, des dizaines de scorpions et des griffes de panthères ont également été saisis", indiquent les douanes.

Une perquisition effectuée dans l'établissement bancaire du revendeur "a permis de saisir plus de 700 pièces en or et des lingotins, en or et en argent, provenant des ventes illégales, pour une valeur estimée à plus de 30.000 euros", précise encore la douane.

Selon M. Nourian, l'homme se fournissait à l'étranger via le "deep web" et donc de manière "complètement occulte".

L'homme a été placé en garde à vue, puis relâché en attendant le résultat de l'expertise sur les objets en question.

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