La chapelle de Saint-Jean-de-Monts doit être détruite en février

Le permis de (re)construire était affiché depuis avril 2015 et les protecteurs du patrimoine redoutaient cette annonce. La chapelle Sainte-Thérèse de Saint-Jean-de-Monts (Vendée) doit être démolie « dans les premiers jours de février », a confié Grégoire Moreau, directeur de la communication du diocèse de Luçon, au Journal des Arts.

Cette charmante petite chapelle art déco bâtie entre 1925 et 1932, propriété du diocèse, fait partie, avec un bâtiment des années 1960 aux airs de hangar, d’un ensemble de deux édifices cultuels qui doivent être détruits pour laisser place à une nouvelle église. La chapelle - qui a été jugée en 2011 en « bon état de conservation » par le service de l'inventaire général du patrimoine culturel et qui a éveillé l’intérêt de plusieurs historiens de l'art – n'est pas accessible aux personnes à mobilité réduite, avait invoqué en mars dernier le curé de paroisse, porteur du projet de « reconstruction ». Il avait argué que des travaux de mise aux normes seraient trop coûteux, avant d'avancer plutôt des travaux « impossibles » à réaliser pour des raisons de configuration du terrain.

Des arguments peu convaincants pour les protecteurs du patrimoine, qui « souhaitent également la modernisation et à la mise en accessibilité de l'édifice », mais entendent le protéger de la démolition. Le médiateur culturel William Chevillon, un temps épaulé par l'association Urgences patrimoine, a été le principal défenseur du bâtiment. Les recours gracieux, et les demandes de protection au ministère de la Culture qu'il a effectué n'ont pas abouti.

Pour l'heure, les vitraux des années 1960 ont été déposés. La paroisse - où un nouveau prêtre est arrivé et qui ne souhaite pas s'exprimer aujourd'hui sur le sujet - l'avait promis en mars dernier : ils devraient prendre place dans le nouveau bâtiment.