Feu mis aux portes de l'ex-KGB : la justice refuse de remettre en liberté l'artiste

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 3 décembre 2015 - 263 mots

MOSCOU (RUSSIE) [03.12.15] - La justice russe a refusé jeudi de remettre en liberté Piotr Pavlenski, un artiste russe arrêté le 10 novembre pour avoir mis le feu aux portes du bâtiment abritant les services secrets à Moscou.

L'avocat de Piotr Pavlenski estimait qu'il devait être libéré dans l'attente de son procès, dont la date n'est pas encore connue, en affirmant que les charges pesant sur son client ne légitimaient pas sa mise en détention provisoire jusqu'au 8 décembre.

La justice russe doit décider mardi d'une éventuelle prolongation de la détention de M. Pavlenski.

L'artiste de 31 ans a été arrêté par la police après avoir mis le feu aux portes en bois de l'imposant immeuble Loubianka qui a longtemps abrité le KGB et aujourd'hui son successeur le FSB, à deux pas du Kremlin.

Il est accusé de "vandalisme", un délit passible de trois ans de prison.

Mais Piotr Pavlenski, coutumier des "performances" artistiques à forte connotation politique et connu pour ses propos provocateurs, a exigé de voir son délit reclassé comme "acte terroriste".

"Ou alors annuler complètement mon arrestation et considérer mon action comme un geste artistique", a-t-il demandé depuis sa prison par vidéo-conférence.

En 2013, Piotr Pavlenski avait cloué la peau de ses testicules entre les pavés de la place Rouge. Après enquête, la justice russe avait clos le dossier, estimant qu'il n'avait commis "aucune infraction".

Les artistes russes qui s'adonnent à des performances politico-artistiques écopent généralement de quinze jours de prison. Il arrive toutefois que la justice russe décide de condamnations bien plus lourdes, notamment quand l'affaire touche à la religion.

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