Restitutions

Le Musée d’Heidelberg va rendre des fragments de l’Erechthéion à la Grèce

Par Julie Paulais · lejournaldesarts.fr

Le 16 octobre 2015 - 375 mots

ATHENES (GRECE) [16.10.15] – Le Musée d’histoire ancienne d’Heidelberg en Allemagne, qui avait déjà rendu à la Grèce un fragment du Parthénon en 2006, vient d’annoncer qu’il allait également rendre des fragments de l’Erechthéion, un temple situé au nord de l’Acropole, célèbre pour ses statues de caryatides.

Les conservateurs du Musée d’histoire ancienne d’Heidelberg, appartenant à l’Université d’Heidelberg, ont annoncé vouloir rendre à la Grèce des fragments de l’Erechthéion, l’ancien temple situé au nord de l’Acropole, dont les statues de caryatides ont fait la célébrité. L’annonce a été faite par le ministre de la Culture grec, Aristides Baltas, vendredi 9 octobre, et relayé par The Archaeology News Network.

Cette annonce fait suite à une réunion jeudi entre le ministre de la Culture grec et le président du Comité allemand pour le retour des marbres du Parthénon, le Dr. Reinhard Stupperich. La rencontre a eu lieu en présence également du président de l’Association internationale pour la réunification des sculptures du Parthénon, David Hill, et du président de Marbles Reunited, Andrew George. « Nous gardons toutes nos options ouvertes », a déclaré Aristides Baltas après avoir remercié les représentants étrangers de leur soutien actif envers l’Etat grec.

Le Musée d’art ancien de l’Université d’Heidelberg, fondé en 1848, possède une des plus importantes collections archéologiques universitaires en Allemagne, contenant aussi bien des originaux que des modèles en plâtre. En 2006, le Musée d’Heidelberg avait déjà rendu à la Grèce un fragment archéologique provenant cette fois-ci du Parthénon. Il s’agissait d’un pied en marbre provenant de la frise de l’entablement nord du temple de l’Acropole, datant du Ve siècle av. J.-C., entré dans les collections du Musée en 1871. C’était la première fois qu’une pièce du Parthénon, pillé au XIXe siècle, retournait à Athènes. Elle est aujourd’hui conservée au nouveau Musée de l’Acropole.

Malgré ces deux retours successifs, la dispute entre la Grèce et cette fois le Royaume-Uni autour des marbres du Parthénon est loin d’être terminée. La Grèce réclame depuis 1983 le retour de ces sculptures, emportées par Lord Elgin, diplomate britannique auprès de l’Empire ottoman, et arrivées en Grande-Bretagne en 1806. En 2013, la Grèce avait demandé l’aide de l’UNESCO pour réaliser une médiation, refusée par le British Museum et le gouvernement du Royaume-Uni en mars 2015.

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La vieille université de Heidelberg © Photo Anneyh - 2010 - Licence CC BY-SA 3.0

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