Plusieurs artistes mécontents de leurs cartels à la Biennale de Lyon

Par Julie Paulais · lejournaldesarts.fr

Le 14 septembre 2015 - 397 mots

LYON [14.09.15] – Parmi la soixantaine d’artistes internationaux exposés, certains ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis des textes explicatifs apposés à côté de leurs œuvres, et l’ont fait savoir en les corrigeant eux-mêmes directement au stylo.

La 13e édition de la Biennale de Lyon, dirigée par Thierry Raspail, a officiellement ouvert au public le jeudi 10 septembre, avec pour thème « La vie moderne ». Cependant, il semblerait que certains artistes participants aient déjà exprimé leur mécontentement sur la façon dont leurs œuvres sont présentées. Hyperallergic relate ainsi que plusieurs panneaux explicatifs collés aux murs du Musée d’art contemporain et de la Sucrière ont été corrigés au stylo directement par les artistes concernés.

Lors de la pré-ouverture de la Biennale de Lyon mardi 8 septembre, le collectionneur belge Alain Servais a posté sur Twitter un certain nombre de photos montrant que les textes de l'exposition avaient été corrigés, aux yeux de tous, par les artistes eux-mêmes.

Parmi eux, Alain Servais a recensé les artistes berlinois Lucie Stahl et Johannes Kahrs, ainsi que l'artiste new-yorkais Darren Bader. Ce dernier a simplement griffonné sur son cartel « une partie de ceci est faux », tandis que Johannes Kahrs a rayé certains passages et rajouté quelques phrases explicatives. Ces œuvres étaient exposées au Musée d'Art Contemporain de Lyon, mais le même problème est survenu à La Sucrière, qui accueille une partie de la Biennale. Alain Servais, interrogé par Hyperallergic, a ainsi rapporté avoir vu l’artiste berlinois Klaus Weber et le sculpteur français Camille Blatrix, qui ont tous deux des œuvres exposées dans cette ancienne usine, en train de corriger leurs textes muraux respectifs.

« Le texte était amusant […] mais il dénature les deux œuvres qu’il était censé représenter », a indiqué Darren Bader, ajoutant que les artistes ont eu comme consigne de corriger eux-mêmes les cartels directement sur le mur. Preuve d’une mauvaise gestion interne ou d’une mauvaise communication, d’après le site Hyperallergic. Darren Bader a souligné qu’aucun artiste n’avait été consulté sur ses textes, pas même le commissaire Ralph Rugoff, directeur de la Hayward Gallery de Londres, et que beaucoup d’entre eux étaient insatisfaits.

Selon Alain Servais, certains cartels corrigés étaient encore en place lorsqu’il a pris ses photos, tandis que d’autres avaient déjà été collés par-dessus les anciens textes. Toutefois, un artiste lui a confié que ses modifications n’avaient pas été prises en compte dans la nouvelle version.

Légende photo

Capture d'écran du site internet de la Biennale de Lyon © Photo www.biennaledelyon.com 

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque