Expérimentation : la copie exposée dans un musée londonien était celle d'un Fragonard

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 29 avril 2015 - 258 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [28.04.15] - La copie chinoise était celle d'un Fragonard ! Un musée londonien, qui avait glissé une reproduction réalisée en Chine pour 109 euros dans sa collection, invitant les visiteurs à la démasquer, a révélé mardi l'identité du faux.

Environ 3.000 personnes ont participé au jeu de devinettes lancé par la Dulwich Picture Gallery, qui abrite 270 tableaux dans sa collection permanente dont des Rembrandt, des Rubens et des Gainsborough.

Seuls 300 d'entre eux ont détecté que le portrait de "Jeune femme" attribué à l'artiste français Jean-Honoré Fragonard était la copie.

"Les blancs sont trop lumineux et frais", a estimé Emma Hollanby, une visiteuse, en examinant les deux oeuvres, la vraie et la fausse, accrochées côte à côte, et représentant une inconnue aux joues roses et lèvres couleur carmin.

"Mais c'est facile à dire maintenant qu'il est accroché à côté de (l'original)", a admis la jeune femme de 26 ans qui travaille dans une galerie.

Doug Fishbone, l'artiste américain derrière cette expérience, voulait lancer un défi aux amateurs de musées et les pousser à regarder de plus près les oeuvres.

Le conservateur de la Dulwich Gallery Xavier Bray a expliqué avoir choisi la toile de Fragonard parce que "c'est l'un de nos meilleurs tableaux, mais qu'il tend à ne pas attirer le regard".

Il a qualifié l'accueil du public de "très gratifiant", expliquant que le nombre des visiteurs avait quadruplé.

"Les gens ont vraiment regardé les tableaux. Plutôt que de regarder d'abord les légendes, puis le tableau, ils ont fait le contraire", a-t-il dit à l'AFP.

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