Nomination d’Alex Poots à la direction du Culture Shed new-yorkais

Par Nathalie Eggs · lejournaldesarts.fr

Le 27 novembre 2014 - 564 mots

NEW YORK (ETATS-UNIS) [27.11.14] – Longeant la High Line au niveau de la 31e rue, le Culture Shed veut devenir un espace innovant dédié aux industries créatives, réunissant arts graphiques, design, média et performance. La nomination d’Alex Poots au poste de directeur artistique et directeur général donne un coup d’accélérateur au projet, qui devrait être achevé en 2018.

Alex Poots a été nommé directeur artistique et directeur général du Culture Shed, institution new-yorkaise dédiée aux industries créatives en court de réalisation. Il quittera les postes qu’il occupe actuellement (directeur artistique du Festival international de Manchester et du Park Avenue Armory, un centre d’art de la scène alternative new-yorkaise) en septembre 2015 rapporte le New York Times. En 2003, il avait notamment rejoint l’Opéra national anglais en temps que directeur des arts contemporains et en 2010, il avait été conseiller pour le Festival culturel des Jeux Olympiques en 2012.

« Nous recherchions un véritable entrepreneur de la culture » pour prendre la direction de Culture Shed a confié Daniel Doctoroff, le président de l’institution, en ajoutant que ce projet est une « véritable start-up », un équivalent des kunsthalle. « Lorsque j’ai réalisé qu’il existait un potentiel pour un nouvel espace dédié à l’art et la culture dans un des centres culturels les plus importants du monde, cela m’a paru être une opportunité incroyable » a avoué Alex Poots. Celui pour qui « une chanson de Leonard Cohen est aussi remarquable qu’une mélodie de Shumann » aime l’idée qu’une institution puisse disposer de multiples espaces qui s’adaptent simultanément à plusieurs activités culturelles. Les actions qu’il a développé, notamment dans le cadre du Festival international de Manchester illustre bien sa capacité à combiner le « high and low ».

Au cœur du quartier Hudson Yards – à la hauteur de la 3e et de la 31e rue et entre la 10e et la 11e avenue – le centre prévoit de commander et présenter des œuvres innovantes venant du monde entier. Films, mode, vidéos, spectacles vivants, performances, arts culinaires, musique et publication seront à l’honneur. Il est également possible que le lieu accueille la Fashion Week et devienne un point d’ancrage du Tribeca Film Festival. Le lieu se compose de trois galeries, une cafétéria « roof top » et une coque rétractable qui peut agrandir la capacité intérieure d’accueil du site. 266 millions de dollars auraient déjà été levés par l’institution sur un coût total qui s’élève à 360 millions de dollars (la ville finançant à hauteur de 75 millions de dollars).

La nomination du directeur artistique devrait accélérer le chantier. Si les architectes Elizabeth Diller (cabinet Diller Scofidio Renfro) et David Rockwell travaillent sur le design du projet depuis 2008, rien ne pouvait se concrétiser avant qu’un directeur artistique soit en place explique le New York Times. La construction devrait être achevée pour 2018.

Le projet a ses défenseurs (notamment l’ancien maire Michael R. Bloomberg et son adjoint Daniel L. Doctoroff) mais les professionnels du monde de l’art mettent en garde contre un excès d’espaces culturels à New York. Avec le Performing arts center planifié sur le site Ground Zero du World Trade Center, la construction d’un parc comprenant trois théâtres financé par le magna de la presse Barry Diller au niveau de Pier 54 (annoncée la semaine dernière) et l’ouverture en mai 2015 du nouveau Musée Whitney, la communauté artistique redoute une saturation de l’offre culturelle.

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