Disparition du commissaire-priseur Antoine Ader

Me Antoine Ader s’est éteint dans sa 79e année, entouré de ses proches et de toute sa famille, affaibli à la suite de problèmes cardiaques. Il appartenait à une longue lignée de commissaires-priseurs qui a rythmé l’histoire de l’Hôtel Drouot.

L’étude, fondée en 1692, a pris son essor sous l’impulsion de Me Maurice Ader, puis de Me Étienne Ader, le père d’Antoine Ader (décédé en 1993). « Dans les années 50, la maison Ader était la première maison de ventes au monde, devant Sotheby’s et Christie’s », souligne Geoffroy Ader, son fils, expert en horlogerie et montres, ancien directeur du département haute horlogerie chez Sotheby’s (qu’il a quitté en juillet dernier). La maison a marqué l’histoire des enchères durant tout le XXe siècle avec la vente de collections telles que celles de David-Weill, André Lefèvre, Sacha Guitry, Rothschild, Patino...

A la mort de leur père Étienne, Antoine et Rémy Ader avaient repris le flambeau jusqu’à ce qu’Antoine Ader prenne sa retraite en 2000. Depuis, son frère Rémy s’est associé à David Nordman, fondant la maison Ader Nordman, établie rue Favart, à quelques encablures de l’Hôtel Drouot. En 2013, elle occupait la 10e place avec un chiffre d’affaires de 21 millions d’euros.

Me Antoine Ader a été vice-président de la Chambre Nationale des commissaires-priseurs (1994-1999) et a participé à la réforme du 10 juillet 2000. La vente dont il était le plus fière ? Celle de la collection Jeanne et Robert-Jean Charles, une collection qui a fait date en matière d’armes et souvenirs historiques, dispersée de 1993 à 1994.

Antoine Ader sera inhumé au début de la semaine prochaine dans le fief familial à Pontchartrain.