Justice

Un faux Chagall risque d’être détruit, au grand dam de son propriétaire britannique

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 5 février 2014 - 230 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [05.02.14] – Martin Lang, acquéreur britannique d’un nu attribué à Marc Chagall en 1992, se trouve désormais en fâcheuse posture suite à l’expertise d’un comité d’experts parisien. Ce dernier n’a en effet pu authentifier l’œuvre et la considère comme faux. Aux yeux de la loi française, ce tableau devrait donc être détruit.

Acheté 100 000 livres auprès d’un émigré Russe à Londres en 1992, le nu attribué à Chagall avait fait l’objet d’une émission de télévision de la BBC. Cette dernière avait conduit le propriétaire de l’œuvre devant le comité d’expertise qui lui attesta son origine frauduleuse. Constitué des héritiers du peintre, ce comité, en possession du tableau, aurait pris la décision de le détruire.

La propriété d’une œuvre n’est en effet reconnue en France que dans le cas d’une acquisition légale. Si la contrefaçon est avérée par les experts, les ayants droit de l’artiste sont libres de la détruire puisqu’ils jouissent « sur la création de ses œuvres, des droits patrimoniaux et moraux », comme le rappelait une décision de la Cour d’appel de Paris du 26 juin 2013 pour une affaire similaire concernant un faux de Joan Miro.

Toutefois, Martin Lang cherche à récupérer son bien, allant jusqu’à prier les ayants droit d’inscrire au dos du tableau l’inscription « faux ». La mesure qualifiée d’extrême par les médias étrangers doit servir d’exemple pour dissuader les faussaires.

Légende photo

Marc Chagall (1887-1985) - © Photo Van Vechten - 1941 - source Wikimedia

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