Un tableau volé de Renoir passe entre les mailles du filet chez Sotheby’s

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 20 août 2013 - 353 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [20.08.13] – Un collectionneur japonais affirme qu’un tableau de Renoir vendu en février 2013 par Sotheby’s lui aurait été dérobé une dizaine d’années auparavant avec cinq autres tableaux. La maison de ventes ne serait pas en cause, la police japonaise et le propriétaire n’ayant pas inscrit l’œuvre sur les listes internationales de biens culturels volés.

La vente aux enchères chez Sotheby’s Londres le 5 février 2013 a été l’occasion pour un collectionneur japonais de retrouver la trace d’un des tableaux qui lui avait été dérobé treize ans auparavant à son domicile, parmi cinq autres dont un de Marc Chagall et un de Ikuo Hiramaya. Son portrait de Mme Valtat peint en 1903 par Pierre-Auguste Renoir y a été adjugé pour près de un million de livres sterling. Il en a informé la police japonaise en mars 2013.

Sotheby’s ne semble pas en cause, puisque la maison de ventes affirme avoir effectué les recherches nécessaires pour balayer tout doute sur l’origine de l’œuvre. La maison de ventes a précisé à Kyodo News que le vendeur du tableau l’avait acquis légitimement en 2000, et lui avait remis des déclarations et garanties de possession légitime du tableau. Le portrait a sans doute été vendu peu de temps après le vol.

La police japonaise serait quant à elle à blâmer, puisqu’elle n’a pas inscrit les œuvres dans les bases de données internationales sur les biens culturels volés, telles que celles d’Interpol ou d’Art Loss Register, que les maisons de ventes vérifient systématiquement avant toute mise aux enchères.

Dans un article du Japan Times , Christopher Marinello, le directeur exécutif d’Art Loss Register, précise que cette pratique n’est pas encore assez répandue dans cette région du monde où la participation à ce réseau international y est très faible. Alors qu’environ 10 000 nouveaux objets sont enregistrés chaque année, le Japon n’en inscrit qu’une trentaine.

En raison de cette négligence, la restitution de l’œuvre volée va se révéler plus complexe pour son véritable propriétaire qui doit faire face à plusieurs parties, et au secret professionnel auquel est tenu la maison de ventes quant au nom de l’acquéreur.

Légende photo

Sotheby - Londres - © Photo Zeisterre - 2013 - Licence CC BY-SA 3.0

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