La Fondation DIA se sépare d’une partie de sa collection pour acheter d’autres oeuvres

Par Alexandra Houël · lejournaldesarts.fr

Le 3 juillet 2013 - 397 mots

NEW YORK [ETATS-UNIS] [03.07.13] - Le directeur de la fondation DIA, Philippe Vergne, a annoncé la vente prochaine d’une trentaine d’œuvres de sa collection, dans le but d’obtenir des recettes d’au moins 20 millions de dollars qui serviront à constituer un fonds d’acquisition. Les œuvres sélectionnées pour la vente seront mises aux enchères les 13 et 14 novembre 2013 chez Sotheby’s New York.

Philippe Vergne, le directeur de la Fondation DIA a affirmé clairement la ligne de conduite qu’il entend suivre en déclarant que la « DIA ne peut pas être un mausolée ». Afin que l’institution grandisse et se développe en restant ancrée dans le présent, elle doit être, selon Philippe Vergne mouvante et se séparer d’une partie de sa collection.

Une sélection d’une trentaine d’œuvres de Cy Twombly, Barnett Newman et John Chamberlain va ainsi être mise aux enchères chez Sotheby’s New York lors des ventes d’art contemporain du 13 et 14 novembre 2013. L’apport financier que ces ventes donneront à la Fondation, qui est estimé à au moins 20 millions de dollars, lui permettra de se doter d’un fonds d’acquisition qu’elle n’avait pas jusqu’alors. Ce fonds pourra selon son directeur « permettre à la fondation d’engager une réflexion sur sa collection, et d’approfondir ses relations avec des artistes vivants aujourd’hui et dans le futur […] ».

Philippe Vergne a repris les rennes de la direction en 2008, et tente depuis de faire souffler un vent nouveau sur la Fondation. En 2009 il décide de réinvestir le quartier de Chelsea à Manhattan, délaissé pour la ville de Beacon en 2004, afin de rapprocher la DIA du centre névralgique artistique. En 2011, il avait alors pu acquérir pour la Fondation le bâtiment de Alcamo Marble, contigu aux anciens locaux de la Fondation loués à la Pace Gallery.

En cherchant à redynamiser la DIA, Philippe Vergne va amputer sa collection d’œuvres importantes. La Fondation avait déjà cédé en 1991 six œuvres de Cy Twombly à la Menil Collection de Houston. Elle se sépare aujourd’hui des quatorze restantes, incluant  Poems to the Sea  de 1959 (estimé entre 6 et 8 millions de dollars), car il n’y en aurait de toute façon « pas assez pour remplir une galerie ». De même la DIA va se séparer de son seul Barnett Newman, dont la cote ne cesse d’augmenter sur le marché : Genesis – The Break , de 1946.

Légende photo

Cy Twombly, Poems to the Sea (1959)- Photo www.sothebys.com 

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