Le rapport commandé par la Tefaf révèle un fort recul de la Chine entraînant une baisse de 7 % du marché mondial de l’art

Par Stefan Cornic · lejournaldesarts.fr

Le 15 mars 2013 - 433 mots

MAASTRICHT (PAYS-BAS) [15.03.13] – Les Etats-Unis reprennent leur place de numéro 1 sur le marché mondial de l’art, selon le rapport du Arts Economics, commandé par les organisateurs de la Tefaf. Les ventes d’art en Chine enregistrent un recul de 24 %, dans un contexte global en baisse.

Alors que la Tefaf (The European Fine Art Fair) débute le 15 mars à Maastricht, l’économiste Clare McAndrew, directrice d’Arts Economics, publie son rapport 2013 sur le marché mondial de l’art commandé par la European Fine Art Foundation, organisatrice de la foire.

Le rapport sur l’année 2011 indiquait que la Chine était devenue leader sur le marché mondial de l’art, parlant d’un « tournant historique ». De 30 % de parts de marché en 2011, la Chine est passée à 24 % en 2012, soit 10,6 milliards d’euros, déplaçant le pays à la seconde place derrière les Etats-Unis. Le Royaume-Uni conserve sa troisième place avec 23 % et la France la quatrième avec 5 % contre 6 % de parts de marché en 2011.

Ce « sérieux revers » de la Chine a permis au marché américain de retrouver sa première place sur le marché mondial de l’art avec 33 % (14,2 milliards d’euros). Il s’agit du premier ralentissement du marché chinois qui ne cessait de croître au cours des trois dernières années. Moins de demande et une baisse du nombre d’œuvres de qualité expliqueraient le fléchissement de la Chine. Deux raisons déjà avancées dans le récent rapport 2013 d’Artprice qui étudie le marché des ventes aux enchères de « Fine Art ».

Le ralentissement de la croissance, les incertitudes de l’économie mondiale et le recul du marché chinois se répercutent sur le marché mondial qui, toujours selon le rapport Arts Economics 2013, se contracte de 7 % en 2012 avec un total de 43 milliards d’euros, contre 46,3 milliards en 2011. Les acquéreurs privilégieraient les « valeurs sûres » en se concentrant sur les artistes fortement côtés, principalement de l’art d’après-guerre.

Les ventes de galeristes et antiquaires sont également en recul de 4 % pour un total estimé à 22,2 milliards d’euros, avec, comme pour les enchères, des distinctions par segments du marché. Seul le marché haut de gamme semble tirer son épingle du jeu.

Pour la première fois, le rapport livre une analyse du marché de l’art des grandes économies émergentes, telle que le Brésil. Ce dernier, de plus en plus important sur la scène économique mondiale, compte un nombre croissant de collectionneurs et totalise 455 millions d’euros dépensés sur son marché de l’art en 2012, soit environ 1 % du total mondial.

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Le rapport TEFAF 2013 - source www.tefaf.com

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