Art déco - Ventes aux enchères

La première vente d’arts décoratifs de Bonhams à Paris célèbre l’Art Nouveau et l’Art Déco au Grand Palais

Par Marie Potard · lejournaldesarts.fr

Le 5 février 2013 - 500 mots

PARIS [05.02.13] - Pour sa première vente d’arts décoratifs, Bonhams s’installe au Grand Palais. Un choix guidé par des raisons historiques puisque le site est l’un des hauts lieux de l’histoire de l’Art Nouveau et de l’Art déco. Reste à savoir si ce retour aux sources sera un succès.

C’est dans le cadre très prestigieux du Grand Palais qui a célébré au début du XXe siècle l’Art Nouveau et l’Art Déco que 145 lots seront dispersés le 7 février, pour une estimation globale de 1,5 à 2 millions d’euros.

Le Grand Palais a été édifié pour l'Exposition Universelle de 1900, dont il était le cœur. A l’époque, l'Art Nouveau était à l’honneur et il y a comme un écho entre les décors historiques du lieu et le sujet même de la vente. Le monument est aussi le témoin de l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, qui se tient à Paris en 1925 et qui a laissé son nom au style Art Déco.

"C’est absolument passionnant de replacer les arts décoratifs au Grand Palais, au cœur de ce qui fut le berceau de l’Art Nouveau puis de l’Art déco il y a 113 ans", commente Mark Olivier, Directeur du département Design chez Bonhams. Pour Fabien Mathivet, spécialiste des arts décoratifs du XXème, "c’est intéressant que Bonhams, une maison de ventes britannique, vienne faire une vente au Grand Palais pour les arts décoratifs du XXe en particulier et pour Paris en général. Ca conforte la place parisienne comme étant le lieu incontournable pour le XXe siècle".

La vacation fait la part belle à la verrerie Art Nouveau dont la transparence et l’éclat avaient ébloui le public de l’Exposition Universelle de 1900. Les œuvres des artistes les plus représentatifs de la période, Daum, Gallé et Lalique, figurent au catalogue, comme la lampe à décor de libellules de Daum Frères (est.25 à 30 000 euros) ou encore le vase Perruches (1919) en verre rouge, signé René Lalique, (est.17 à 19 000 euros). Catherine Yaiche, commissaire-priseur de la maison de ventes, espère que ces verreries "marcheront aussi bien qu’à Londres car même si ce n’est pas le marché le plus porteur, les anglais en sont très friands".

François-Raoul Larche (1860-1912), est aussi présent à travers 4 sculptures en bronze doré dont Loïe Fuller, estimée 20 à 25 000 euros. Quant au banc en loupe d’amboine de François Rupert Carabin, il est assez rare car sculpteur de formation, il n’a exécuté qu’une vingtaine de meubles entre 1890 et 1904 (est. 35 à 40 000 euros).

Mais la magie du lieu va-t-elle opérer pour des œuvres intermédiaires ou du moins pour des objets Art Nouveau n’ayant plus vraiment le vent en poupe depuis une vingtaine d’années malgré un regain depuis 2 ans ? A dix jours d’intervalle avec la vente organisée à Paris par Sotheby’s le 16 février et dispersant l’ancienne collection Art Nouveau du Garden Museum (Japon), on peut se demander si ces deux ventes vont redonner des couleurs au marché de l’Art Nouveau.

Légende photo

Catalogue de la vente Bonhams, Style et Elégance au Grand Palais du jeudi 7 février 2013 - source Bonhams

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