Archéologie - Architecture - Musée

Norman Foster : après l’art contemporain à Nîmes, l’archéologie à Narbonne

Par Stefan Cornic · lejournaldesarts.fr

Le 29 janvier 2013 - 451 mots

NARBONNE

NARBONNE [29.01.13] – L’architecte anglais Norman Foster, le président de la région Languedoc-Roussillon, et le maire de Narbonne ont présenté, jeudi 24 janvier 2013, le Musée Régional de la Narbonne antique, le MuRéNa, qui devrait ouvrir au printemps 2016.

Située sur la via Domitia, première voie romaine de Gaule, Narbonne en était également l’une des premières colonies. Afin de valoriser son patrimoine antique important, la région Languedoc-Roussillon, sous l’impulsion de son ancien président Georges Frêche, avait lancé un projet de musée de la romanité en 2010.

Ce nouveau musée, désormais baptisé sous l’acronyme « MuRéNa » pour « Musée Régional de la Narbonne antique » a été présenté par son principal architecte Norman Foster et les élus locaux, Christian Bourquin, sénateur et président de la Région, et Jacques Bascou, maire de Narbonne.

Le MuRéNa, qui devrait être achevé courant 2016, sera, comme l’a déclaré Christian Bourquin, « l’un des piliers du réseau culturel et touristique de la Région », qui compte, différents sites de fouilles, musées et également un futur musée de la romanité, situé lui, à Nîmes et construit par Elizabeth de Portzamparc. Ces deux musées auront en effet tout intérêt à fonctionner en réseau afin de mettre en place une dynamique commune plutôt que de se faire concurrence.

Le MuRéNa devrait coûter 44 millions d'euros, financés entièrement par la Région. La ville a quant à elle mis à disposition un terrain de 3 hectares situé à l’est de son centre. Le musée, pensé comme « une nouvelle porte d'entrée vers la France romaine » , bénéficiera ainsi d’espaces et de jardins, tout en étant à proximité du Théâtre et du stade, en bordures du canal de la Robine.

C’est l’agence Foster Partners, Pritzker Prize en 1999, qui a été retenue, associée pour la scénographie, les études techniques et économiques, d’éclairage et de paysage à d’autres cabinets.
Inspirée de l’architecture romaine, la structure de plain-pied, présentée sur un léger podium surélevé, sera bâtie sur le principe poteau-poutre, et offrira 2 700 m2 de surface d’exposition modulable. Cet espace sera organisé autour d’un mur monumental de grès de 108 mètres de long et 7 mètres de haut, « le mur lapidaire », structure spectaculaire et vivante, dont la disposition pourra être renouvelée régulièrement grâce à un outil de manipulation des blocs de pierre.

Destiné à accueillir les quelques 15 000 pièces de sa future collection (sculptures, mosaïques, peintures murales, vases en céramique etc.), qui sont actuellement conservées dans différents musées, réserves et dépôts de la ville, le MuRéNa sera un lieu à la fois d’accueil et de travail privilégié pour les chercheurs.

Ambroise Lassalle, ancien directeur du musée de la Bande Dessinée d’Angoulême, a été nommé conservateur du musée en 2010.

Légendes photos :

Projet du Musée régional de la Narbonne antique (Muréna) © Photo courtesy Région Languedoc-Roussillon

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