Masterpiece : la jeune foire londonienne qui s’impose doucement

Par Marie Billon · lejournaldesarts.fr

Le 13 juillet 2012 - 471 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [13.07.12] - Elle n’existe que depuis trois ans. Pourtant, l’exposition Masterpiece a déjà une renommée internationale. Mêlant une variété inédite d’exposants, l’édition 2012, qui s’est tenue du 27 juin au 3 juillet à Chelsea dans l’ouest de Londres, se consolide.

Avec 165 exposants occupant la vaste salle du Royal Hospital Chelsea, Masterpiece a décidé, pour sa troisième année d'existence, d'assumer son caractère polyvalent. « Nous avons des antiquaires proposant d'anciennes sculptures de bois égyptiennes à côté de tableaux de l'ère des Tudors, mais aussi des voitures de collection ou des vins d'exceptions. Tous ceux qui viennent ici doivent passer devant des objets auxquels ils ne s'intéressent pas naturellement, ce qui permet de susciter de nouvelles vocations », s'enthousiasme Philip Hewat-Jaboor, le directeur de la jeune exposition.

Masterpiece se pose comme une exception parmi les foires d'art, affirmant être la seule à réunir une telle variété d'exposants. Une diversité qui n’est pas un atout pour tous ses exposants. « Les joailliers n’ont pas fait de très bons chiffres », confie Michele Beiny, marchande à New-York venue à Londres pour l’exposition. « Ce n’est pas vraiment l’endroit pour vendre des bijoux », ajoute celle qui propose des bijoux confectionnés par Dali. Heureusement, son stand compte d'autres objets, par exemple des porcelaines anciennes. Au final, « c’est un très bon cru pour nous, meilleur que les années précédentes », assure-t-elle, refusant cependant de dévoiler un chiffre exact. « Cela monte à quelques centaines de milliers de livres », indique-t-elle seulement.

Masterpiece refuse aussi de révéler le chiffre d’affaires général de la foire. « Certains des exposants ne nous communiquent pas leurs recettes, ce que nous comprenons parfaitement », expliquent les organisateurs. Toute l’équipe semble très satisfaite de cette troisième édition. « Cette année, la foire s’est vraiment imposée comme un événement incontournable dans le monde de l’art londonien », se réjouit Philip Hewat-Jaboor. Une analyse que partage Peter Petru, marchand de la capitale britannique, qui expose ici pour la première fois. « Je suis émerveillé par la qualité des visiteurs » confie-t-il. Cette foire a en effet rapidement su s’imposer comme un événement international. Avec 27 comités chargés d’authentifier tous les objets qui y sont vendus, les organisateurs ont su gagner la confiance des acheteurs, qu’ils soient des collectionneurs, des galeries ou même des conservateurs de musées.

Née après la fermeture de la foire de Grosvenor House en 2010, alors la plus prestigieuse de Londres, l’exposition a vu ses visiteurs augmenter et se diversifier. De 18 000 visiteurs en 2010, elle est passée à 28 000 en 2011. Si le chiffre de cette année n’est pas encore disponible, la journée d’ouverture, réservée aux collectionneurs, a battu des records avec 5 175 visiteurs. Les organisateurs ont d'ores et déjà annoncé que le cru 2013 se déroulera également du 27 juin au 3 juillet.

Légende photo

Stand à Masterpiece en 2011 - Source www.masterpiecefair.com

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