Reprise des destructions des mausolées de Tombouctou

Les islamistes du groupe armé Ansar Dine n’avaient pas hésité à s’attaquer à sept mausolées de saints musulmans (sur les seize présents à Tombouctou), provoquant l'indignation de la communauté internationale. Un porte-parole du groupe avait alors déclaré vouloir détruire tous les mausolées de la ville « sans exception », agissant « au nom de Dieu », en représailles à la décision de l'Unesco.

Bien qu’interrompues depuis le 2 juillet, les destructions viennent de reprendre. L’AFP rapporte que les rebelles ont « totalement » détruit deux mausolées de la grande mosquée de Djingareyber, en utilisant des haches, des houes et des burins. Les islamistes ont même demandé à une équipe de la chaîne Al Jazira « de filmer la scène », annonçant que « désormais, dès que les étrangers [parleraient] de Tombouctou », ils s'attaqueraient à tout ce que l'on désigne sous « patrimoine mondial ».

Un djihadiste tunisien se présentant comme membre du « comité média » des islamistes dans le nord du Mali, aurait déclaré qu’il « n'y a pas de patrimoine mondial. Ça n'existe pas. C'est pour nous les musulmans. Les cafres (infidèles) ne doivent pas se mêler de nos affaires », avant d’assurer qu’ils allaient « tout détruire, même si les mausolées sont à l'intérieur des mosquées ». Le gouvernement de transition mis en place à Bamako semble être impuissant face à des attaques susceptibles de menacer d'autres mausolées, tels que ceux situés à Araouane et Gassra-Cheick, deux localités de la région de Tombouctou.