Centre d'art

Réseau Tram, militant depuis 1981

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 21 mars 2012 - 376 mots

Réseau francilien d’art contemporain regroupant une trentaine de structures, Tram a récemment fêté trois décennies à promouvoir l’art le plus à la pointe.

Alors que l’on semble découvrir les bénéfices de la mutualisation au sommet de l’État, trente et une infrastructures de diffusion et de production d’art contemporain en Île-de-France et à Paris ont lié leurs forces depuis 1981 sous l’identité de Tram. À l’époque, ils étaient sept Franciliens et s’étaient rassemblés sous le nom de Iapif. Aujourd’hui, sous un label plus fédérateur et plus sexy n’hésitant plus à intégrer des lieux parisiens, centres d’art, galeries municipales, écoles d’art, Frac, musées, fondations privées, ils ont compris que l’union fait la force. Identité commune, brochure, événements labellisés « Hospitalités » depuis 2007, Tram agit comme un catalyseur.

Des taxis Tram
À son actif, la création du taxi Tram : une fois par mois et pour la modique participation de six euros, ce bus propose trois à quatre visites dans l’après-midi vers des lieux parfois difficiles à rejoindre – le 14 avril, le taxi Tram reliera Immanence à Paris, la galerie Édouard-Manet de Gennevilliers et l’abbaye de Maubuisson. Le Micro Onde de Vélizy-Villacoublay, qui offre une belle programmation, est vraiment compliqué à visiter en transports en commun le samedi, et la distance entre le Centre photographique d’Île-de-France et Paris peut sembler rédhi- bitoire lorsqu’on réside à Versailles. Grâce à cette mutualisation, d’autres lieux ont pu mieux valoriser leurs collaborations, comme la Maison Bernard-Anthonioz à Nogent-sur-Marne avec le Jeu de paume à Paris, le Mac/Val et le Festival d’art graphique de Chaumont. Et faut-il encore préciser que, à de rares exceptions près, la plupart de ces lieux sont en entrée libre, un atout précieux en temps de crise.

On répète toujours à l’envi que l’art contemporain ne peut compter que sur ses individualités ; force est surtout de constater que l’union est dans ce cas précis un formidable moteur. Tram a réussi depuis trente et un ans maintenant à composer avec des membres très différents : en effet, les affinités ne tombent pas forcément sous le sens entre Immanence et le Palais de Tokyo, entre Bétonsalon et la Fondation Louis Vuitton. Et pourtant, les projets fusent et n’ont pas attendu le rapport Janicot sur la dimension culturelle du Grand Paris pour en faire une réalité.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°645 du 1 avril 2012, avec le titre suivant : Réseau Tram, militant depuis 1981

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