Art ancien

Musée Jacquemart-André, Paris 8e

Lumineux Fra Angelico

Jusqu'au 16 janvier 2012

Par Annie Yacob · L'ŒIL

Le 16 novembre 2011 - 330 mots

Dans la première moitié du XVe siècle, à Florence, coexistent deux courants, le gothique international, un art raffiné privilégiant une élégante organisation de rythmes linéaires et de brillantes couleurs, et les débuts de la Renaissance, marquée par l’intérêt croissant pour la construction en perspective.

Figure majeure du quattrocento, Fra Angelico (1395/1400-1455) allie à la fois l’héritage du passé et la nouvelle maîtrise de la perspective. Il est d’ailleurs l’initiateur d’un courant artistique appelé « les peintres de la lumière », la lumière définissant aussi bien la couleur que les formes, des points de vue plastique et spirituel. Fra Angelico est un moine dominicain, la lumière a donc une valeur mystique.

En France, le Musée Jacquemart-André est le premier à rendre hommage à cet artiste exceptionnel en lui consacrant une très belle exposition couvrant l’ensemble de sa carrière : « Fra Angelico et les maîtres de la lumière ». Autour de lui, rayonnent d’illustres peintres qui ont eu une influence significative sur son art. Parmi ces derniers, nous trouvons son maître, le moine camaldule Lorenzo Monaco (vers 1370-1425), mais aussi Masolino (1383-vers 1440) et Paolo Uccello (1397-1475), les tenants de la nouvelle peinture, ainsi que les artistes qu’il a inspirés à son tour, tels que Filippo Lippi (1406-1469) ou encore Zanobi Strozzi (1412-1468) et Benozzo Gozzoli (1422-1497), ses deux proches collaborateurs.

L’exposition présente dans un écrin, grâce à la scénographie d’Hubert Le Gall [également scénographe de « Pompéi » au Musée Maillol, ndlr], vingt-cinq œuvres majeures du maître, comme Le Couronnement de la Vierge, et autant de créations de ses confrères. Manipulant avec une égale maîtrise des supports très variés, le visiteur peut découvrir le travail de fresquiste de Fra Angelico, notamment au couvent de San Marco, grâce à une vidéo présentée à l’entrée, mais aussi à la délicatesse des enluminures et des peintures sur bois aux couleurs chatoyantes, véritables enchantements pour l’œil.

Voir « Fra Angelico et les maîtres de la lumière »

Musée Jacquemart-André, 158, bd Haussmann, Paris-8e, www.musee-jacquemart-andre.com

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°641 du 1 décembre 2011, avec le titre suivant : Lumineux Fra Angelico

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