Le billet de Roxana Azimi

Frieze, à Londres, tente une greffe à New York

Par Roxana Azimi · L'ŒIL

Le 5 octobre 2011 - 251 mots

Voilà quelques années, l’échiquier des foires
du mois d’octobre jouait sur le clivage Paris vs Londres. Depuis deux ans, les galeries ont bien compris qu’il était possible de participer aussi bien à la Foire internationale d’art contemporain (Fiac) à Paris, qu’à Frieze à Londres.

Des enseignes telles que David Zwirner, Hauser & Wirth, Gagosian savent que les deux manifestations jouissent de cachets différents. Surtout, elles charrient des publics complémentaires. Et, somme toute, il est plus judicieux d’additionner les énergies, surtout pour une galerie américaine qui fait le voyage transatlantique, en ratissant aussi bien l’audience internationale, russe, moyen-orientale et, admettons-le, people de Frieze, que le public de connaisseurs solides et avertis de la Fiac. Néanmoins, si le bras de fer entre les deux manifestations s’est mué en entente cordiale, Frieze se risque à un affrontement avec l’Armory Show, organisé en mars à New York. Cette foire avait été de plus en plus délaissée par les exposants américains qui lui reprochaient son manque de cohérence et son organisation brouillonne. Malgré ses travers, les Européens continuaient à s’y inscrire. Mais la donne changera avec la bouture que Frieze lancera du 3 au 6 mai 2012 au Randall’s Island Park, à New York. Les galeries européennes, déjà adeptes de la foire londonienne, et les Américains, déçus de l’Armory, pourraient s’y replier massivement. Reste à voir ce que feront les galeries françaises, nombreuses à exposer à l’Armory Show. Auront-elles une place dans la greffe new-yorkaise de Frieze ou devront-elles ronger leur frein dans un pis-aller comme l’Armory ?

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°639 du 1 octobre 2011, avec le titre suivant : Frieze, à Londres, tente une greffe à New York

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