Patrimoine

Le Mobilier national, caverne d’Ali Baba de la République

Par Sophie Flouquet · L'ŒIL

Le 11 mars 2011 - 3060 mots

Depuis plusieurs siècles, les meubles, pendules, tapis et tapisseries conservés par cette institution discrète ornent les palais nationaux et autres lieux de pouvoir. Quelle est la mission du Garde-Meuble ? Quelles sont ses obligations envers les ministères ? Quelle est la part de la création contemporaine ? Sésame, ouvre-toi…

Encore un remaniement ! Si les choses sont formulées de manière plus policée, le devoir de réserve étant plus qu’ailleurs la règle dans cette vénérable institution, la dixième valse ministérielle depuis 2007, qui a eu lieu fin février, aura encore mobilisé les personnels du Mobilier national. « Le mobilier n’est pas la première chose à laquelle pensent les ministres ! », relativise toutefois Bernard Schotter, le très diplomate administrateur général de la maison.

Il n’empêche. Une circulaire prévoit qu’ait lieu une vérification à chaque changement de ministre. Toujours avec tact : il n’est guère dans les habitudes des inspecteurs du Mobilier national, chargés de tracer les mouvements de mobilier, de persécuter les ministres. Mais quand un secrétariat d’État est supprimé, comme cela a été le cas en novembre 2010 pour celui des Anciens Combattants, le mobilier est vite repris en charge et rapatrié dans les réserves.

Il faut aussi que les inspecteurs repèrent rapidement ce que la maison appelle pudiquement les « glissements ». Quand, par exemple, un secrétaire d’État devient ministre et déménage vers sa nouvelle adresse avec son ancien bureau. Une pratique qui est, en théorie, interdite, un meuble étant toujours lié à un ministère ou à un organisme dépositaire. Mais dans ce type de situation, l’institution peut se faire accommodante et rédiger un arrêté de régularisation. « On ne retire jamais son bureau à un ministre », reconnaît un inspecteur qui dispose pourtant, comme ses six confrères, d’un droit d’accès dans tous les locaux des dépositaires afin de vérifier in situ la présence et l’état d’un meuble. « Un peu comme un huissier vient faire un constat d’adultère », convient l’un d’entre eux…

Si l’accueil est en général bienveillant, il est tout de même arrivé, par le passé, que certains responsables d’affaires sensibles affichent leur méfiance à laisser un inconnu, fût-il inspecteur au Mobilier national, examiner leur bureau… Dans son fonctionnement normal, l’institution prévoit en effet un récolement quinquennal. Pour les inspecteurs, c’est l’occasion de contrôler la présence et l’utilisation des meubles. En informant, notamment, de l’incongruité de la mise en place d’un matériel informatique pondéreux sur un bureau Louis XV – même s’il s’agit d’une copie du XIXe siècle – ou d’un téléviseur sur une commode de style Empire. Ou en recommandant la pose de filtres anti-UV pour protéger de la lumière une tapisserie du XVIIe siècle ou un tapis de la Savonnerie. 

Conserver, contrôler, entretenir : les missions du Garde-Meuble
Mais dans la grande maison de la rue Berbier-du-Mets – du nom de son premier intendant général –, installée depuis 1937 dans d’austères bâtiments construits par Auguste Perret, chacun prend à cœur de ne pas faire de vagues. Telle est la règle tacite dans cette institution pluriséculaire, jadis nommée de manière plus juste « Garde-Meuble ».

Car si les missions de cet organe du ministère de la Culture se sont étoffées au fil du temps pour mieux satisfaire la demande, son rôle premier est d’être un prestataire au service de l’État, chargé de meubler les lieux de représentation du pouvoir, principalement les palais nationaux. Pas n’importe lesquels ni n’importe comment.

Sur ce sujet, un texte pose les principes : le décret du 23 février 1980 « fixant les modalités de mise en dépôt, de contrôle et d’entretien par l’administration générale du Mobilier national de meubles et objets mobiliers dans les immeubles administratifs ». N’ont ainsi droit aux prestations du Mobilier national que les ministres, les secrétaires d’État et les directeurs de cabinet, cela pour leurs espaces de travail et de réception. Mais aussi les ambassades et quelque six cents organismes autorisés à devenir dépositaires sur décision d’une commission de contrôle présidée par un magistrat de la Cour des comptes. « Pour des raisons historiques, le Mobilier national, initialement dédié à l’administration centrale, intervient peu dans les préfectures qui ont trouvé sur place des meubles à leur convenance, précise Bernard Schotter. À l’exception, là encore pour des raisons historiques, de Versailles et de Strasbourg. »

D’autres tâches incombent aussi au Mobilier national, comme le pavoisement ou l’aménagement des tribunes officielles, lors d’un sommet du G8 ou des cérémonies du 14 Juillet. Le palais présidentiel bénéficie en revanche d’un régime spécifique, les prestations y concernant également les appartements privés, rideaux compris. 

Servir la représentation de l’État avec du mobilier d’exception
Être meublé par le Mobilier national est donc l’un des privilèges qu’offre la République aux membres de ses gouvernements. En ont-ils pleinement conscience ? « Tous savent qu’ils y ont droit, confirme l’inspecteur Jean Estève. Mais je dirais qu’il s’agit plus d’une tradition républicaine que d’un privilège. » Une tradition qui semble toutefois faire des envieux, comme le note Henri Paul, ambassadeur de France en Roumanie, dans une publication consacrée au nouveau mobilier de son ambassade à Bucarest : « Beaucoup de mes collègues diplomates étrangers m’interrogent sur cette particularité française et ne cachent pas leur envie. Aucun d’entre eux, à ma connaissance, ne peut bénéficier d’autant de richesses » [M. Zuber-Cupissol, V. Dupont-Rougier, Bureau pour un ambassadeur, Bernard Chauveau Éditeur, 2010].

De fait, l’institution relève bien de l’exception culturelle française. « Elle sert la fonction de représentation de l’État, explique Bernard Schotter. C’est une mission régalienne qui a traversé tous les régimes. » Pour autant, il n’est pas question – sauf exception – que les représentants de l’État viennent faire leur shopping dans les entrepôts du Mobilier national. La démarche est toujours la même. Une fois nommé, un ministre fait part de ses desiderata ou du style qu’il souhaiterait adopter pour l’ameublement de son bureau. Il n’y a, en effet, nul catalogue en libre accès comme dans un grand magasin. Assumant un véritable rôle de décorateur, le Mobilier national propose alors une sélection dans un dossier photographique, procédant au besoin à quelques essais sur place.

Certaines restrictions sont toutefois fixées par le décret : seul le mobilier postérieur à 1800 peut être déposé, exception faite, là encore, de l’Élysée. Les présidents en usent-ils ? « Chaque président a une touche de génie », se contente de répondre, avec sobriété, Arnauld Brejon de Lavergnée, le directeur des collections qui partira à la retraite fin mai.

Sa mission de conservation incite toutefois l’institution à préserver les meubles les plus précieux. Depuis 2003, un mouvement de dépôts dans des châteaux nationaux et des musées a été relancé. Cela, notamment, grâce à plusieurs redécouvertes d’importance. En 2009, une table historique provenant du château de Marly, commandée pour Louis XIV, a ainsi été identifiée par Jean-Jacques Gautier, l’un des inspecteurs, parmi le mobilier du ministère de la Défense. Non qu’elle ait été perdue, mais les inventaires ne stipulaient pas sa provenance. Grâce à un échange avec une bonne copie du XIXe siècle, le meuble a pu être récupéré pour être mis en dépôt au château de Versailles, où il est devenu l’une des pièces maîtresses du mobilier exposé.

Ces mises en dépôt muséales ne concernent toutefois que des pièces exceptionnelles. « Les palais de l’État sont aussi des monuments historiques qui doivent conserver un mobilier d’exception », précise Bernard Schotter. Un certain nombre de meubles antérieurs à 1800, souvent attachés à l’histoire des hôtels particuliers qui hébergent les ministères, ont d’ailleurs vocation à y rester.

« Tous les meubles Louis XVI ne sont pas d’une qualité muséale, souligne de son côté Jean Estève. Il faut bien faire un distinguo entre les différentes qualités des meubles de nos collections. » Le récolement général des objets, mené depuis 1997 [lire encadré p. 30], a notamment permis de revisiter et de réétudier les collections pléthoriques de l’institution, qui racontent aussi une histoire des goûts et des usages. « On ne dépose plus ni psyché ni prie-dieu », note avec humour Arnauld Brejon de Lavergnée. 

Un outil vivant tourné vers la création contemporaine
Toutefois, le goût des membres du gouvernement penche toujours davantage vers le mobilier de style, de nombreuses copies de bonne facture de meubles XVIIIe siècle étant encore en usage. Mais s’il reste encore marginal, le meuble contemporain gagne progressivement du terrain. Historiquement, le Mobilier national a toujours continué à passer des commandes aux créateurs. Depuis 1964 et la création de l’Atelier de recherche et de création (Arc) à l’initiative d’André Malraux, meubles et tapisseries contemporaines sont produites par les ateliers et les manufactures dépendant de la maison.

Si les initiatives audacieuses du président Georges Pompidou, commandant à Pierre Paulin des décors pour ses appartements privés de l’Élysée, n’ont pas été perpétuées par ses successeurs, l’Arc continue à produire, tous les ans, des meubles créés par des designers de premier plan. Après Matali Crasset, c’est Christian Ghion qui a récemment livré un bureau avant-gardiste en fibre de carbone, prouesse technique réalisée par les professionnels de l’Arc. Signe d’une ouverture nouvelle vers l’extérieur, celui-ci a servi de vitrine du savoir-faire de l’institution dans le cadre d’une exposition dans un grand magasin parisien. Juridiquement, le Mobilier national peut d’ailleurs faire éditer ses créations. « Mais elles sont tellement spécifiques que les débouchés sont limités », précise toutefois Myriam Zuber-Cupissol, inspectrice en charge du mobilier contemporain.

Le catalogue des créations les plus emblématiques de l’Arc révèle aussi parfois quelques surprises, en présentant notamment une table de jeu dont on se demande si elle a bien pu servir dans un ministère. « Cela correspond à une époque où les commandes de l’État mécène étaient destinées à soutenir des artistes plutôt qu’à répondre à une fonction d’ameublement », convient Myriam Zuber-Cupissol.

C’est en général le Mobilier national qui initie les commandes en invitant des créateurs. Avec quelques exceptions. Au début des années 1990, Claude Évin, alors ministre des Affaires sociales, a souhaité que son bureau soit créé par Marie-Christine Dorner. Ce qui a été fait. Mais avec seulement 620 numéros depuis 1964, les créations de l’Arc ne suffisent pas et sont complétées par des achats chez les éditeurs contemporains, principalement pour des meubles plus courants. La production concerne également la tapisserie contemporaine, dont plusieurs pièces inédites tombent tous les ans des métiers à tisser de la maison. Une tapisserie de l’Américain James Brown vient ainsi de s’envoler vers l’ambassade de France à Washington. « C’est aussi un symbole de coopération culturelle franco-américaine », fait valoir Bernard Schotter. 

Un problème de taille : l’accroissement des collections
Au fil du temps, cette collection, devenue abondante, ne pose-t-elle pas quelques difficultés en termes de gestion et de conservation ? « Nous rencontrons les problèmes récurrents de l’activité d’un garde-meuble, relativise Arnauld Brejon de Lavergnée. Des meubles entrent et sortent, ce qui implique rangement, stockage, réparation et localisation. » L’accroissement des collections étant permanent, la possibilité de céder des meubles de qualité ordinaire, via les ventes des domaines, a été envisagée. Mais ce sujet tabou, principe d’inaliénabilité oblige, ne fait pas l’unanimité dans la maison et a été pour l’heure reporté.

Pourtant, les lignes bougent aussi au Mobilier national. En témoigne le dépôt exceptionnel consenti à une fondation privée, chose inédite pour une institution destinée d’abord à servir l’État. Depuis 2008, plusieurs meubles sont ainsi prêtés, moyennant une redevance, pour remeubler le château de Vert-Mont à Rueil-Malmaison. Anciennement rattaché au domaine de Malmaison, ce château abrite la fondation Tuck – du nom des anciens propriétaires du domaine et célèbres mécènes de Bois-Préau et du musée du Petit Palais, à Paris. Cette fondation, reconnue d’utilité publique, a été créée en 1992 par l’Institut français du pétrole pour mener des activités de recherche et de formation dans le domaine de l’énergie. Quel rapport avec le Mobilier national ? « Il s’agissait de remeubler un monument historique. Et cette opération nous permet de financer la restauration de meubles », justifie Bernard Schotter.

Car l’entretien et la restauration des objets est aussi l’une des activités permanentes de l’institution, au sein des sept ateliers ou à l’extérieur, mais sous contrôle des professionnels du Mobilier national. Et Bernard Schotter veut bien le reconnaître, « ce sujet pourrait devenir préoccupant ». En effet, le principe est celui d’une mise à la charge des dépositaires – c’est-à-dire des utilisateurs – des coûts de restauration. « Or dans le contexte budgétaire actuel, il faut un certain héroïsme dans un ministère pour maintenir une ligne de crédit suffisante sur ce sujet », poursuit l’administrateur général. En 2009, près de 500 000 euros ont ainsi été consacrés à des travaux sur des meubles, dont 265 000 euros financés sur le budget propre du Mobilier national. Soit une part déjà significative d’un budget de fonctionnement de 4,9 millions d’euros (manufactures comprises).

Avec pragmatisme, Bernard Schotter privilégie donc le dialogue au coup de force, en établissant des plans de restauration permettant de programmer les travaux sur plusieurs années. Il faut dire que les échanges vigoureux entre son prédécesseur, Jean-Pierre Samoyault, éminent spécialiste de mobilier, et Bernadette Chirac, alors première dame, au sujet de restaurations et d’achats de mobilier avaient provoqué une crise ouverte. Qui s’est soldée par l’éviction du responsable du Mobilier national. L’affaire avait suscité un tollé dans le milieu des conservateurs et reste encore un souvenir douloureux dans la maison, où l’on parle de « conscience républicaine ébranlée ». Cela alors que les personnels du Mobilier national mettent un point d’honneur à protéger jalousement des curieux les secrets que leur révèlent pourtant tous ces objets.

LES SIEGES SECRETS DE LA REPUBLIQUE

Parmi les innombrables trésors du Mobilier national, il en est un qui, s’il était plus connu, ne manquerait pas d’attirer les amateurs. Dans les entrepôts parisiens de l’institution dort en effet un étonnant musée du Siège. Sur des racks métalliques, quelques centaines de chaises, cabriolets et autres fauteuils, souvent dépourvus de leur garniture, ont été alignés par ordre chronologique. Ils racontent une histoire typologique du siège de 1750 à nos jours. Créé à l’initiative de Guillaume Janneau, administrateur du Mobilier national de 1937 à 1944 et grand spécialiste de mobilier, cet ensemble a été « gelé » depuis plusieurs années. Il n’a donc plus vocation à être mis en dépôt, sauf exception possible – mais pas forcément souhaitable ! – pour l’Élysée.

Un grand nombre de meubles Empire
Ce petit musée secret réunit ainsi quelques-unes des pièces les plus précieuses de l’ensemble, dont des sièges ayant servi à meubler les palais de Saint-Cloud ou des Tuileries. La collection comprend notamment un grand nombre de créations Empire signées de l’ébéniste Jacob-Desmalter. « Napoléon avait été surnommé par Jean Coural, l’un des anciens administrateurs du Mobilier national, « le roi du Garde-Meuble », car il a été à l’origine de très nombreuses commandes destinées à remeubler les palais vidés à la Révolution », raconte avec amusement Arnauld Brejon de Lavergnée, le directeur des collections. S’il est désormais ouvert aux chercheurs, ce prodigieux ensemble reste encore peu accessible au grand public. Une prochaine exposition temporaire devrait toutefois permettre de faire mieux connaître ce fonds exceptionnel, à la croisée de l’histoire des styles et de la représentation du pouvoir.


ET AU MILIEU DES RESERVES... DES SOIERIES HISTORIQUES

Meubler signifie aussi garnir les sièges ou, à une autre époque, les lits royaux ou impériaux, mais aussi proposer des tentures murales ou des rideaux. Pour remplir sa mission, le Mobilier national a donc toujours utilisé un important fonds de textiles. Mais au sein de cette réserve de matières premières qui servent au quotidien, un ensemble plus fragile a été identifié voici quelques années : une rare collection de soieries anciennes. Après un début d’inventaire mené dans les années 1980 par Chantal Gastinel-Coural, c’est aujourd’hui l’inspectrice Jehanne Lazaj, par ailleurs spécialiste des textiles, qui a la charge de ce trésor encore largement méconnu.

Des pièces muséales
Si tous les tissus du XVIIe siècle ont disparu – les brocarts de Louis XIV ont été fondus pour en récupérer l’or –, quelques pièces rares datent encore des XVIIIe et XIXe siècles. Plusieurs appartiennent notamment à une grande commande passée en 1730. « Sans affectation précise, elle était destinée à soutenir les soyeux lyonnais à qui le Garde-Meuble n’avait plus passé commande depuis 1699 », explique Jehanne Lazaj. Les grandes quantités commandées permettront de les utiliser à différentes époques et dans différents lieux. Un brocart a notamment été tendu en 1786 dans la chambre de Marie-Antoinette puis, en 1832, aux Tuileries. Il a ensuite servi de modèle pour retisser la tenture de la chambre de Louis XIV à Versailles. D’autres projets avec les châteaux-musées sont en cours pour ces pièces de valeur muséale, dont les réserves sont par ailleurs en cours de reconditionnement et d’inventaire.


13 % DE MOBILIERS DISPARUS DEPUIS… 1894

Comme toutes les institutions passées sous les fourches du récolement général lancé en 1997 par la Commission de récolement des dépôts d’œuvres d’art (CRDOA), le Mobilier national a affiché un taux de perte, c’est-à-dire d’œuvres « non vues », de 13 %. Sans réelle surprise, car le travail a été mené à partir des inventaires de 1894. Ces documents n’étaient plus guère utilisés par le Mobilier national, au profit d’un inventaire des années 1950 effectué après les guerres. La méthode a donc obligé à revisiter tout un demi-siècle d’histoire des quelque 80 000 objets du Mobilier national. « Au final, le bilan a été un peu mince, mais sur un plan médiatique, cette méthode a gonflé les chiffres d’objets « non vus ». Or les pertes sont liées à des causes multiples, explique Bernard Schotter. Il y a eu les faits de guerre, certes parfois de la malhonnêteté, mais aussi de l’ignorance ou une perte de conscience de l’intérêt de certains objets. »

Nouveaux outils, nouvelles méthodes
Les bonnes surprises ont aussi été rares. « Nous avons bien retrouvé trois lustres à Strasbourg qui n’étaient pas inscrits sur les inventaires, mais tout cela reste marginal », prévient Jean Estève, inspecteur en charge du récolement général. L’appui de la CRDOA a toutefois permis de modifier les pratiques du récolement, par ailleurs mis en œuvre de manière quinquennale. « Auparavant, nous étions seuls, nous bénéficions aujourd’hui d’un front commun », rappelle Jean Estève. Les méthodes ont aussi été modernisées, notamment par la création de bases informatiques. De quoi faire dire à Bernard Schotter, non sans optimisme, que « lors du prochain récolement général, le taux de perte devrait être proche de zéro ».

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°634 du 1 avril 2011, avec le titre suivant : Le Mobilier national, caverne d’Ali Baba de la République

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