Qui trop embrasse mal étreint

Par Isabelle Manca · L'ŒIL

Le 17 février 2011 - 185 mots

SYNTHÈSE. Alors que le Moyen-Orient s’ouvre de plus en plus à la scène artistique internationale, avec la création de grands musées, à l’instar du récent Mathaf au Qatar [lire L’œil n° 632] et bientôt du Louvre Abou Dhabi, l’Occident connaît encore assez peu, voire pas du tout, la production contemporaine des artistes originaires de ces pays.

La sortie d’un ouvrage consacré à la création actuelle dans cette vaste partie du monde ne peut donc qu’exciter la curiosité.
Malheureusement, la grande découverte que nous promet Saeb Eigner dans L’Art du Moyen-Orient n’est pas au rendez-vous. À vouloir brosser un vaste panorama, l’auteur égare son lecteur en lui présentant un trop grand nombre d’artistes de niveau, il faut le dire, très inégal. Ainsi quatre cent cinquante pièces, dont certaines pourtant vraiment intéressantes, se succèdent sans hiérarchie et sans grand sens critique. Les textes, trop laudatifs et pas assez informatifs, sont organisés en chapitres fourre-tout, aux thématiques quelque peu convenues.
L’art contemporain arabe demande donc une version plus aboutie de ce premier opus qui a cependant le mérite d’exister.

Saeb Eigner,

L’Art du Moyen-Orient, Toucan, 383 p., 59 euros.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°633 du 1 mars 2011, avec le titre suivant : Qui trop embrasse mal étreint

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