Questions à... Frédéric Bonnet

Commissaire de l’exposition

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 25 janvier 2011 - 247 mots

Pour vous, s’agit-il d’une reconnaissance tardive de General Idea ou d’une renaissance ?
D’une renaissance certainement pas. General Idea est toujours présent dans nombre d’esprits, et ce qui étonnera beaucoup dans cette exposition, je crois, c’est la fraîcheur toujours vivace de leur œuvre, l’acuité et la pertinence de leurs interrogations. On le voit rétrospectivement, elles ont été très anticipatrices de beaucoup de postures et de questionnements de l’art récent. D’une reconnaissance tardive sans doute. L’œuvre est close depuis 1994, il aura fallu attendre plus de quinze ans pour la voir ! 

Dans l’exposition du MAMVP devenue culte « L’Hiver de l’amour », en 1994, le trio avait montré l’installation Fin de siècle (1990). Pourquoi n’est-elle pas dans l’exposition aujourd’hui ?
Cette installation est l’une des plus connues et des plus iconiques, mais j’ai préféré y renoncer pour deux raisons. La première est que j’avais besoin d’espace pour montrer d’autres œuvres, méconnues notamment. Elle a en outre été formidablement exposée ici même et je n’ai pas voulu créer de déception avec une présentation trop étriquée. 

Il y a des regrets dans cette expo ?
L’un de mes principaux regrets est de ne pouvoir remontrer le Luxon V.B., un store vénitien en lamelles de miroir qui fut en 1973 le premier élément du Pavillon de Miss General Idea. Cette œuvre est pour partie à la base de leur théorisation du glamour comme facteur créatif. Mais cette œuvre doit être présentée face à une fenêtre, chose rare dans les musées.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°632 du 1 février 2011, avec le titre suivant : Questions à... Frédéric Bonnet

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