Maurizio Canesso, le label maîtres anciens

Pour payer ses études d’économie à l’université de Milan, il travaille chez un antiquaire de Varèse et découvre le monde des collectionneurs. Le virus ne le lâchera plus. À l’âge de 19 ans, il achète son premier tableau, Un Samaritain au puits de Francesco Cairo qu’il revend en 1980 à un avocat local. Trente ans plus tard, ce notable est toujours son client. 

Pour Canesso, qui a récemment organisé une exposition d’un peintre méconnu, « Le maître de la toile de jeans » [lire L’œil n° 628], « la plus belle chose de [son] métier, c’est la chasse ». Après avoir découvert un tableau proche de la facture d’Andrea del Sarto, et depuis acheté par le musée des Offices à Florence, il fait ses gammes chez le grand antiquaire Piero Corsini, à New York de 1983 à 1986, puis à Paris. Deux ans plus tard, il se met à son compte, gravit les échelons, rejoignant la Biennale des Antiquaires en 1996 et la Tefaf de Maastricht en 2003. 

Pourquoi Paris plutôt que Londres ? « Les gens y sont curieux, ouverts, explique-t-il. J’ai été très bien accueilli par des amis italianophiles. C’est une ville à partir de laquelle on peut lancer des initiatives. » La dernière en date, une nouvelle foire de tableaux anciens baptisée Paris Tableau organisée en novembre 2011 au palais de la Bourse. Histoire de remettre à l’honneur une spécialité mal représentée dans les foires parisiennes.