Stéphanie de Saint Marc, Nadar,

Nadar, un homme à la recherche de l’éternité

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 17 décembre 2010 - 211 mots

BIOGRAPHIE. Quel personnage tonitruant ce Nadar ! Il aura passé sa vie à courir après la célébrité, la sienne autant que celle des autres.

Né Félix Tournachon en 1820 dans une famille lyonnaise à l’esprit libertaire, Nadar monte très vite à la capitale avec ce seul objectif en tête. Journaliste pour la « petite presse », ces feuilles impertinentes en vogue au xixe siècle, il côtoie la bohème. Il tutoie Baudelaire, Théophile Gautier et Alexandre Dumas, comme il tutoie tout le monde, d’ailleurs.
Ambitieux, il choisit le pseudo de Nadard (au départ avec un d), puis délaisse la plume pour la caricature, plus à même de le faire connaître. C’est d’ailleurs cette activité qui le fait venir – ainsi que son frère Adrien, qu’il traînera devant les tribunaux pour récupérer, seul, la marque Nadar – à la photographie, afin de lui fournir des modèles. La suite, on la connaît : Nadar va ouvrir son propre atelier puis imposer les portraits psychologiques de Baudelaire, George Sand, Sarah Bernhardt… à la postérité.
Derrière ces images, Stéphanie de Saint Marc est partie à la recherche d’un homme grandiloquent, plein de contradictions. Ce genre de personnage qui fait à coup sûr une biographie.

Stéphanie de Saint Marc, Nadar, Gallimard, Nrf biographies, 386 p., 25,50 euros.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°631 du 1 janvier 2011, avec le titre suivant : Stéphanie de Saint Marc, <em>Nadar,</em>

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