Il n’y a pas à proprement parler de foyer symboliste en Rhône-Alpes. Et du reste, l’exposition du musée Paul Dini se garde bien de l’affirmer, se réfugiant dans un titre neutre : « Le symbolisme et Rhône-Alpes ».
Un « et » qui permet d’attraper tous ceux qui, de près ou de loin, ont frayé avec la vaste nébuleuse symboliste aux contours très indéfinis et ont séjourné en Rhône-Alpes.
On présente souvent le Lyonnais – il vécut à Paris – Puvis de Chavannes comme une figure tutélaire du symbolisme, en raison de sa peinture allégorique et évanescente. Lui-même refusait cette affiliation, mais ses grands décors, dont celui pour le musée des Beaux-Arts de Lyon (1884-1886), ont libéré de nombreux peintres du diktat réaliste.
Le Nantais Maurice Chabas a ainsi décoré le buffet de la gare de Lyon-Perrache (disparu) dans une veine très proche de Puvis. Sa participation aux Salons de la Rose-Croix du Lyonnais Joséphin Péladan lui vaut d’être présent à plusieurs reprises dans l’exposition de Villefranche-sur-Saône. C’est le cas également d’un autre assistant de Puvis, Alexandre Séon, qui lui aussi participa aux salons du Sâr Péladan. Son Orphée (1900) affiche le courant mythologique, l’une des composantes du symbolisme. Gaston Bussière, lui, représente le courant wagnérien. La mythologie germanique de l’Anneau du Nibelung lui inspire de nombreux tableaux. Car, si l’exposition évoque peu la poésie symboliste, elle rappelle néanmoins que le nuage symboliste a enveloppé toutes les formes d’art.
« Le symbolisme et Rhône-Alpes »,
musée Paul Dini, 2, place Faubert, Villefranche-sur-Saône (69),
www.musee-paul-dini.com, jusqu’au 13 février 2011.
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Régional… isme
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°631 du 1 janvier 2011, avec le titre suivant : Régional… isme