Bernard Schotter - Garde-meuble républicain

L’administrateur général du Mobilier national, soit l’institution qui gère les collections de meubles de l’État – amenés à circuler entre ministères, ambassades et autres palais nationaux – mais aussi les manufactures nationales, n’est pas de ceux qui alimentent la chronique mondaine. Agrégé de lettres classiques, cet ancien élève de l’Éna a suivi un parcours sans faute. Sous-directeur du Patrimoine culturel à la Ville de Paris, il est appelé en 1995 à rejoindre la direction des Musées de France, où il devient l’adjoint de Françoise Cachin et participe à faire aboutir le serpent de mer qu’était alors la « loi musées ».
C’est Jean-Jacques Aillagon, son ancien directeur à la Ville de Paris devenu ministre de la Culture, qui le choisit en 2003 pour reprendre les rênes du Mobilier national. « Après huit années passées en administration centrale, je souhaitais renouer avec un poste opérationnel », confie l’intéressé. Pour le ministère, cette nomination a aussi pour but de normaliser les relations de l’institution avec l’Élysée, où son prédécesseur avait heurté quelques susceptibilités… Depuis, Bernard Schotter s’est attelé à achever le programme de rénovation du site parisien qui a notamment permis de rouvrir la Galerie des Gobelins, fermée au public depuis trente-cinq ans ! n  Sophie Flouquet