Question à… Antoinette Hallé Conservateur général du Patrimoine, Paris

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 15 novembre 2010 - 192 mots

Comment éviter d’acheter une fausse pièce de Sèvres ? 
Ignorant le code de marquage de la manufacture, les faussaires ont souvent apposé une (fausse) marque sur les couvercles des pièces qu’ils copiaient, ce qui ne s’est jamais fait à Sèvres. Un faux s’apprécie aussi à l’exécution médiocre des décors peints à la main. Il faut se méfier des pièces portant une marque de château (par exemple le service des chasses de Fontainebleau), soit un pedigree attirant systématiquement les collectionneurs, et faire expertiser par un spécialiste toute assiette ou tasse décorée d’un portrait royal ou impérial. 
Enfin, sur le marché, on retrouve des porcelaines sur-décorées que la manufacture avait mises au rebut, parce qu’elles présentaient des tâches de rouille ou en raison d’un autre pépin après cuisson, comme une assiette pas tout à fait ronde. Avant d’être bradées, ces pièces imparfaites ont été marquées par la manufacture d’un coup de meule sur la marque de Sèvres, laquelle a été ensuite habilement maquillée pour tromper. Pour identifier ces porcelaines « ratées » dont les décors ont été copiés, il suffit de passer son doigt sur la marque pour sentir le sillon de la meule.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°630 du 1 décembre 2010, avec le titre suivant : Question à… Antoinette Hallé Conservateur général du Patrimoine, Paris

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque