Thierry Coudert, Café Society, mondains, mécènes et artistes, 1920-1960

Café Society, la légèreté au sérieux

L'ŒIL

Le 28 octobre 2010 - 193 mots

BEAU LIVRE. Le livre de Thierry Coudert sur la Café Society mêle légèreté et sérieux. Objet extravagant habillé des collages de photographies du baron de Cabrol, l’imposant ouvrage détaille et analyse un monde singulier.

Dernier et sublime sursaut d’une aristocratie européenne dont l’hégémonie culturelle s’affaiblit, mais qui s’adapte et ouvre son cercle au Nouveau Monde et aux anticonformistes, la Café Society comble l’ennui de ses membres dans des fêtes déjantées où l’on dépense sans compter.

Entre 1920 et 1960, l’esprit ouvert de cette élite mondaine attire des artistes d’avant-garde. C’est presque naturellement, dans le tourbillon des mises en scène de leurs vies, que les initiés de la Café Society ont contribué à l’épanouissement des arts dits « mineurs ». Ils ont fait de leurs bals des œuvres d’art totales où Doisneau photographie pour Vogue les créations de mode de Chanel ou de Cartier et où Diaghilev chorégraphie ses prometteurs Ballets russes… Comme pour chacun des personnages ressuscités par Coudert, on devine un microcosme à l’esprit fertile et décadent sans réussir à le saisir tout à fait. n
 Lucile Ribeaudeau

Thierry Coudert, Café Society, mondains, mécènes et artistes, 1920-1960, Flammarion, 320 p., 60 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°629 du 1 novembre 2010, avec le titre suivant : Thierry Coudert, <em>Café Society, mondains, mécènes et artistes, 1920-1960</em>

Tous les articles dans Médias

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque