Questions à... Xavier Dectot , co-commissaire de l’exposition

Par Jean-Christophe Castelain · L'ŒIL

Le 25 octobre 2010 - 162 mots

Peut-on parler d’un art slovaque médiéval ?
Non, et pour être précis il faudrait parler d’un foyer artistique en Haute Hongrie. À cette époque, la Slovaquie n’existe pas en tant que nation avec une identité ethnique et culturelle. Rappelons que la langue slovaque n’a été codifiée qu’au xixe siècle. Et ce foyer artistique mélange des productions locales et des productions importées.

Comment expliquer l’irruption d’un art gothique international de cette qualité ?
Il n’y a effectivement pas, avant le XVe siècle, de foyers soutenus avec une production comparable à ce qui se fait plus à l’ouest. C’est la mise en exploitation de mines d’or et d’argent dans le centre de la province qui va créer les conditions économiques pour que des ateliers se constituent ou que des œuvres soient importées.

L’Italie n’est pas si lointaine, pourquoi le gothique prospère-t-il aussi tardivement ?
C’est un problème complexe. Sans doute parce que pour les contemporains en Slovaquie, la modernité ce n’est pas Florence ou Rome.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°629 du 1 novembre 2010, avec le titre suivant : Questions à... Xavier Dectot , co-commissaire de l’exposition

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