Camille Mestdagh et Pierre Lécoules, L’Ameublement d’art français (1850-1900)

Par Julien Tribut · L'ŒIL

Le 1 octobre 2010 - 197 mots

Référence - Alors que le mobilier XVIIIe souffre d’une certaine désaffection, les copies de style XVIIIe fabriquées au XIXe sont marquées d’un véritable discrédit.

La faute en revient aux trop nombreuses copies de mauvaise qualité, produites en série dans d’immenses ateliers, bien loin de l’artisanat de Boulle ou Riesener.

Il existe pourtant une production de qualité qui ne se contente pas de copier les modèles anciens mais compte de véritables œuvres originales, même s’il y a peu d’exemplaires uniques. On peut ne pas aimer les surcharges décoratives, détester les styles hétéroclites et préférer l’original aux copies, mais il faut reconnaître que les ébénistes et bronziers qui ont pour nom Zwiener, Beurdeley ou Henry Dasson ont bien du talent. Un jour peut-être cet ameublement d’art reviendra en grâce.

L’ouvrage pèche un peu par son côté thèse universitaire et gagnerait à mieux expliquer les différences entre originaux et copies, mais il a le mérite d’analyser finement les raisons du succès commercial de ce style entre 1850 et l’avènement de l’Art nouveau. Il est aussi très bien illustré, histoire de se faire l’œil.

Camille Mestdagh et Pierre Lécoules, L’Ameublement d’art français (1850-1900), Les Éditions de l’Amateur, 336 p., 80 euros

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°628 du 1 octobre 2010, avec le titre suivant : Camille Mestdagh et Pierre Lécoules, <em>L’Ameublement d’art français (1850-1900)</em>

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