Catherine et Patrick Sargos, Arts et traditions d’Afrique, du profane au sacré

L'ŒIL

Le 1 octobre 2010 - 200 mots

Catalogue d’exposition - Le catalogue de l’exposition « Arts et traditions d’Afrique, du profane au sacré », à Agen, présente la collection du couple Sargos, soit plus de deux cents objets venus d’Afrique de l’Ouest, du Nigeria, du Cameroun et d’Afrique centrale.

Depuis trente-cinq ans, ces collectionneurs ont un maître-mot : l’authenticité. S’appliquant à un objet créé pour un rite précis et utilisé à cette fin, cette notion participe d’un parti pris : l’art africain n’est « pas fait pour être beau mais simplement pour l’accomplissement de cultes ». 

Ainsi, au-delà de la présentation d’une collection, ce catalogue a le désir plus universel d’instruire le lecteur sur les pratiques cultuelles et sociales des ethnies. Mais, photographiés de façon sobre sur fond noir, statues et masques de la première moitié du XXe siècle nous apparaissent comme des œuvres, sans parler de la finesse des coffres mauritaniens qui constituent l’originalité de cette collection. Les légendes s’attardent sur la fonction des objets mais négligent l’analyse formelle qui permettrait de faire le lien entre leur esthétique et leur emploi, deux dimensions qui, ensemble, définissent les arts d’Afrique.

Catherine et Patrick Sargos, Arts et traditions d’Afrique, du profane au sacré, Hazan, 338 p., 30 euros

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°628 du 1 octobre 2010, avec le titre suivant : Catherine et Patrick Sargos, <em>Arts et traditions d’Afrique, du profane au sacré</em>

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