Au Bal, le documentaire entre dans la danse

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 29 septembre 2010 - 272 mots

« Lorsque j’ai rencontré les élus locaux, avec Diane Dufour, j’ai senti leur envie de voir les artistes s’approcher davantage des préoccupations des Français, leur parler d’aujourd’hui : de la banlieue, de la ville, des exodes mondiaux… »

Voilà pourquoi le reporter Raymond Depardon défend, dans le cadre de sa présidence de l’association Les Amis de Magnum Photos, la création du Bal, nouveau lieu dédié à la création documentaire – photo, vidéo, cinéma, nouveaux médias – depuis le 18 septembre dernier à Paris. Et aussi, ajoute-t-il : « Parce que les Français aiment profondément la photographie. » 

Une fabrique du regard
Le lieu ? Une ancienne salle de bal (Chez Isis), un restaurant et un « hôtel d’amour » reconvertis en PMU – le plus grand de France paraît-il – après la guerre. Acheté par la Ville de Paris en 2006, le bâtiment voit les travaux du Bal débuter en 2008 pour s’achever en 2010 avec un an de retard. « Notre objectif : former des «citoyens-regardeurs» », milite la directrice, Diane Dufour [lire L’œil n° 627]. Autrement dit : donner les clés pour décrypter et analyser les images qui nous assaillent dans les news magazines, à la télé ou sur le Net, à travers des débats, des éditions, des ateliers et, bien sûr, des expositions. Première en date, l’exposition « Anonymes » réunit d’ailleurs dix photographes et cinéastes qui interrogent la représentation de l’anonymat si « caractéristique de l’ère moderne ». Parmi eux : Walker Evans, Lewis Baltz, Anthony Hernandez, Jeff Wall, Bruce Gilden… Bref, aucun anonyme (Le Bal, 6, impasse de la Défense, Paris XVIIIe, www.le-bal.fr, expo jusqu’au 19 décembre).

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°628 du 1 octobre 2010, avec le titre suivant : Au Bal, le documentaire entre dans la danse

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