« Dans ma peinture, j’essaie de rattraper les choses qui m’ont manqué dans l’enfance, dont un frère. »
À cause de la politique de l’enfant unique menée dans son pays, dans le cadre de la grande révolution culturelle et prolétaire de la Chine (1966-1976), Li Tianbing, né en 1974 à Guilin, n’a pas eu de frère. Aussi, dans sa série d’œuvres, intitulée « Childhood Fantasy » et exposée à la Contrasts Gallery de Shanghai, il se rattrape en s’inventant un frère.
À noter que Li Tianbing garde une trace de l’Histoire jusque dans son prénom ! Tian voulant dire « ciel » et bing « soldat », le « soldat du ciel » étant sous Mao au service de la révolution. Cet artiste cosmopolite, ayant une double formation chinoise (Institut des relations internationales, Beijing) et française (École nationale supérieure des beaux-arts de Paris), crée des images mêlant fiction et réalité : il aime s’y représenter entouré de son frère imaginaire et de camarades de jeu. D’un côté, il fantasme son enfance et, de l’autre, en représentant des enfants se bouchant les oreilles ou posant devant des murs tapissés de publicités, il interroge une Chine actuelle qui cherche à asseoir son autorité en contrôlant les médias. Mais Li Tianbing ne se tourne pas uniquement vers son pays. Très fier de sa formation artistique occidentale, il compte, dans sa nouvelle série, revisiter le petit atelier chaotique mythique du grand Francis Bacon.
1974 Naît à Guilin (Chine)
1992-1996 Institut des relations Internationale, Beijing
1997-2002 École nationale supérieure des beaux-arts de Paris
2003 Diplômé de l’ENSBA avec les félicitations à l’unanimité du jury
2010 Première exposition de l’artiste en Asie : « Childhood Fantasy », Contrasts Gallery (Shanghai), jusqu’au 9 octobre
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Li Tianbing - Frère d’art
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°628 du 1 octobre 2010, avec le titre suivant : Li Tianbing - Frère d’art