Questions à… Mario Luraschi

Collectionneur, Paris.

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 19 mai 2010 - 200 mots

Quelle est l’étendue de votre collection ?
J’ai réuni environ 650 objets des Indiens des Plaines (Sioux, Cheyennes, Arapahos, Iroquois…) antérieurs à 1880, c’est-à-dire avant les réserves indiennes. J’ai commencé à collectionner dans les années 1960. À cette époque, les objets ne valaient pas grand-chose. Les Indiens m’ont fait rêver lorsque j’étais gamin. Mais je ne m’intéresse pas uniquement à la panoplie type du guerrier. Je collectionne également tous les objets usuels : grattoirs, selles et brides, objets à coudre…

À quoi reconnaissez-vous un objet indien authentique et ancien ?
Je me suis fait l’œil en étudiant des objets authentiques et anciens dans les musées américains et européens, et chez des professionnels réputés. J’en ai vu des milliers. Il existe beaucoup de critères pour identifier un objet indien. La façon dont une peau a été tannée, les dessins de décor de perles, mais aussi la façon de broder renseignent sur la tribu. Pour l’ancienneté, c’est la peau qui parle : sa texture, son vieillissement ainsi que l’état du boyau qui a servi à coudre sont autant d’indices. Le type de perles utilisé donne des informations sur l’époque. Et le piquant de porc-épic n’a pas le même aspect à 40 ans et à 100 ans d’âge.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°625 du 1 juin 2010, avec le titre suivant : Questions à… Mario Luraschi

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