Les prix se sont envolés pour quelques planches originales des Oiseaux de Jacques Barraband (1768-1809), le 17 mars à Drouot chez Blanchet & Associés.
Quatre aquarelles signées du peintre ornithologique, toutes en excellent état, étaient estimées 6 000 euros chacune. Celle représentant un toucan a été emportée pour 123 920 euros. Pour l’Amazone jaune, les enchères sont montées à 99 136 euros. L’Aracari Koulik de la Guyane mâle est parti à 49 568 euros et le Promerops moqueur mâle a été adjugé 37 176 euros, soit trois fois moins que son cousin Toucan. Seuls deux à trois amateurs passionnés ont bataillé pour ces dessins.
L’intérêt augmente en fonction de l’aspect décoratif : les oiseaux exotiques imposants comme les perroquets et les toucans ont relativement plus de succès que les petits spécimens. Plus les espèces sont colorées, plus elles sont prisées. « Les collectionneurs n’aiment pas les oiseaux noirs et agressifs », remarque l’expert Stéphane Pinta.
Dans la même vente, signalons un Cacatoès blanc à l’aquarelle et gouache de Nicolas Robert (1614-1685) ou son atelier, vendu 117 724 euros, dix fois l’estimation haute. Pour ce dessin plus ancien, le profil de l’acheteur n’est pas le même. Cette œuvre sur vélin s’intègre parfaitement dans un cabinet d’amateur de dessins français du xviie siècle. Mais, plus généralement, l’image d’un oiseau blanc, symbole de pureté immaculée, séduit un marché beaucoup plus large.
Résultat de la vente : 776 360 euros ; nombre de lots vendus/invendus : 145/83 ; pourcentage de lots vendus : 64 %
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Un marché volatile
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°624 du 1 mai 2010, avec le titre suivant : Un marché volatile