Hadrien de Montferrand - Le dessein chinois

Du haut de ses 33 ans, il a ouvert l’an dernier la première galerie de dessin contemporain, dans le district 798, le quartier des galeries à Pékin.

Il y a évidemment dans toute aventure une part de déterminisme. Le goût pour les affaires, il le doit à ses études dans une école de commerce et son passage chez Artcurial France en tant que directeur marketing. Son intérêt pour l’art remonte à ses études complémentaires en histoire de l’art, et puis sans doute à un terreau commun dans lequel son père, ambassadeur de France en Allemagne et grand amateur d’art, et lui ont puisé tous deux.

La Chine, il la connaît bien pour y avoir séjourné à plusieurs reprises, au point d’en parler la langue. C’est Artcurial qui l’avait envoyé à Shanghai pour monter une maison de ventes, un projet avorté. Il avait ensuite rejoint le Centre d’art contemporain des Ullens à Pékin avant de se lancer dans l’aventure de la galerie.

Son enthousiasme de pionnier est réconfortant, en ces temps de morosité. Il a su convaincre les meilleurs artistes chinois de lui confier leurs dessins et de les exposer dans un bel espace de 180 m². En retour, sa connaissance des collectionneurs chinois lui permet de présenter quelques artistes occidentaux.