Collection

Ann Hindry, Micheline Renard, Renault, la collection d’art. De Doisneau à Dubuffet, une aventure pionnière.

Quand Renault roulait pour l’art

Par Julien Tribut · L'ŒIL

Le 24 mars 2010 - 202 mots

PARIS

CATALOGUE. Pionnière des collections d’entreprise, la collection Renault est restée singulière tout en épousant les aléas de ce type de mécénat.

Tellement singulière qu’elle ne se voulait pas une collection lors de sa création en 1967. Il s’agissait à l’époque d’aider les artistes à fabriquer matériellement les installations un peu complexes. Arman fut le premier à en profiter, puisant dans les pièces détachées des usines pour concevoir ses « accumulations ». Ce n’est que par la suite que les artistes ainsi assistés ont cédé quelques pièces à la régie. Singulière aussi par la volonté d’intégrer l’art dans l’architecture, comme ce fut le cas avec les interventions de Sotto, Dubuffet ou Vasarely dans le nouveau siège social en 1973.

Mais comme toutes les collections d’entreprise, elle subit les contraintes de son commanditaire. L’aventure s’arrête en 1986 quand Renault est en plein marasme économique. Le procès très médiatisé avec Jean Dubuffet, consécutif à l’abandon d’un projet d’aménagement d’une esplanade, a aussi contribué à ternir l’image d’une initiative ambitieuse. Depuis 1992, les trois cents œuvres sont prêtées pour des expositions. L’ouvrage, mal fagoté, vaut en partie pour le témoignage de l’épouse de Claude Renard, la cheville ouvrière de cette collaboration exemplaire entre art et industrie.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°623 du 1 avril 2010, avec le titre suivant : Ann Hindry, Micheline Renard, Renault, la collection d’art. De Doisneau à Dubuffet, une aventure pionnière.

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