La céramique d’Edo

Par Laure Meyer · L'ŒIL

Le 23 mars 2010 - 259 mots

C’est un grand souffle de fraîcheur et de fleurs qui envahit le musée Cernuschi avec la collection de céramique d’Edo réunie par Henri Cernuschi.

Edo est la période de l’histoire du Japon qui va du xviie au xixe siècle, avant la période Meiji. Tout avait commencé avec la découverte d’un gisement de kaolin près de la ville d’Arita. Ces premières porcelaines, très largement exportées par le port voisin d’Imari, sont connues sous le nom d’imari et sont encore marquées d’une influence chinoise.

Mais avec le céramiste décorateur Ninsei un style nouveau se fait jour, les riches couleurs des fleurs traditionnelles de l’art japonais, cerisier, glycine et prunier, se détachent sur le fond clair de la porcelaine ou sur un vernis noir. Jarres et bols sont destinés à la cérémonie du thé.

De nouveaux progrès sont réalisés par le groupe Kakiemon qui trace des décors d’un rouge orangé se détachant à côté de verts clairs, jaunes ou bleus sur un fond blanc laiteux. Au xviiie siècle on progresse encore avec les porcelaines Nabeshima produites pour les seigneurs du même nom. Les tons sont doux, bleu clair, lapis-lazuli ou indigo pour tracer un motif souvent unique qui se love à l’intérieur d’une assiette.

Au xixe siècle, la céramique japonaise ambitionne de se faire reconnaître comme de l’art, loin des productions industrielles. Des artistes se font un nom. Les créations japonaises rencontrent un grand succès dans les expositions internationales, à Londres en 1862, Paris en 1867.

« Céramique d’Edo », musée Cernuschi, 7, avenue Vélasquez, Paris VIIIe, www.cernuschi.paris.fr, jusqu’au 4 juillet 2010.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°623 du 1 avril 2010, avec le titre suivant : La céramique d’Edo

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